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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Succès

 

Succès

 

Le succès est une conséquence et non un but.

 

Gustave Flaubert  (1821-1880)

 

 

Poursuivez le succès pour lui-même et jamais vous ne l’atteindrez ! Faites de l’enrichissement, de la recherche du profit, votre unique but et même si le bénéfice s’accroît à court terme, l’entreprise périclitera sur de plus longues périodes. Pourquoi en est-il ainsi ? Parce qu’en faisant un but de ce qui n’est qu’une conséquence on perd de vue l’essentiel, la cause à la source du succès. Nombreuses sont les entreprises qui, connaissant une baisse des bénéfices, ont comme réflexe immédiat de couper dans le personnel, les services offerts et même dans les efforts d’amélioration des produits ou services rendus. Si l’impact sur les profits est favorable sur une courte période, mon expérience m’a démontré que cela ne fait qu’empirer à long terme la situation de départ, initiant une seconde, une troisième et une énième vague de coupures menant parfois jusqu’à la fermeture complète de l’entreprise. J’éprouve beaucoup d’admiration pour les entreprises japonaises car elles focalisent leur attention sur les processus, sur ce qui leur permet de réaliser de profits plutôt que sur les profits eux-mêmes comme les entreprises nord-américaines. L’économie ralentit-elle et les temps deviennent-ils plus difficiles qu’elles en profitent pour investir dans leur personnel et leurs installations alors que leurs rivales coupent. Qui pensez-vous se retrouve dans une meilleure position lorsque l’économie redémarre ?

 

Pour le spirituel, la vie matérielle n’est que le moyen de parvenir à la vie éternelle. Qui fait des biens matériels une fin et se préoccupe plus de l’enrichissement personnel que de servir le bien commun, celui-là court à la perdition ainsi que nous y met en garde Jésus : « Gardez-vous bien de toute âpreté au gain ; car la vie d'un homme, fût-il dans l'abondance, ne dépend pas de ses richesses. » Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont les terres avaient beaucoup rapporté. Il se demandait : 'Que vais-je faire ? Je ne sais pas où mettre ma récolte. ' Puis il se dit : 'Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j'en construirai de plus grands et j'y entasserai tout mon blé et tout ce que je possède. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà avec des réserves en abondance pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l'existence. ' Mais Dieu lui dit : 'Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l'aura ? ' Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d'être riche en vue de Dieu. » (Lc 12, 15-21).

 

Vanité des vanités, tout est vanité ! (Qo 1, 2). On croirait entendre l’économiste Thorstein Veblen (1857-1929) qui a associé le phénomène de la consommation au besoin de reconnaissance (à la vanité) plutôt qu’à la satisfaction de besoins essentiels. Et pourtant, il s’agit du constat perspicace d’un spirituel ayant vécu il y a plus de deux mille ans sur l’essence des activités humaines. Réfléchissons-y bien ! L’avenir de notre âme et de la planète en dépendent.

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