Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
2 Juillet 2012 Parole du jour
Thomas
Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : «Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » …
Jésus dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. » Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : «Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Jean 20, 25.27-29
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Thomas est devenu le symbole de l’incrédulité au point que dans le langage populaire on dit « Tu es tellement Thomas !» à celui qui se laisse difficilement convaincre ou encore « Arrête de faire ton Thomas ».
La démarche scientifique, observation – hypothèse – expérimentation – collecte des données – conclusion, qui a si bien desservi le monde moderne, lui permettant de faire de formidables avancées technologiques semble constituer sa pierre d’achoppement au plan spirituel et même au niveau des relations interpersonnelles. Mais est-ce bien cette méthode qui est fautive ? Les média constituent l’œil par lequel l’homme moderne observe le monde. Or, ces derniers ont tendance à rapporter prioritairement ce qui va mal, ce qui fait scandale. Si l’observation n’est pas objective, tout le reste du processus s’en trouve altéré. Tout le mal rapporté, renforcé par certaines expériences difficiles, peut porter à conclure erronément tout va mal, que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue et que Dieu n’existe pas.
Faire confiance à l’autre, à Dieu, constitue le premier pas pour transformer notre existence et le monde. Les personnes sont ainsi faites qu’elles ont tendance à ne pas décevoir les attentes placées en elles. Si nous leur faisons confiance, elles feront tous les efforts nécessaires pour ne point nous décevoir. Avons-nous une opinion défavorable d’elles, qu’elles n’auront aucun incitatif à se dépasser et auront tendance à justifier notre méfiance.
De même, ceux qui posent comme prémisse la non-existence de Dieu jusqu’à preuve du contraire, ne le « verront » jamais alors que ceux qui regardent la vie et le monde avec les yeux de la foi y distingueront ses multiples interventions.
Tout est question de regard et de foi. Sommes-nous attachés aux apparences, au tangible, comme l’apôtre Thomas, demandons à l’Esprit du Seigneur de nous aider à transcender les limites du visible pour nous faire dire éventuellement : « Heureux ceux qui ont cru sans avoir vu ».