Foi

Élisabeth, inspirée par l’Esprit, va droit au but quand elle s’adresse à Marie sa cousine. Elle ne la dit pas chanceuse d’avoir été choisie pour être la mère du Rédempteur mais note l’attitude qui l’a rendue « éligible » à une telle élection : elle a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur.

La foi est le cœur de la vie spirituelle. Elle ouvre les porte du salut éternel : « Va, ta foi t’a sauvé » (Lc 17, 19). Elle permet à Dieu d’accomplir de grandes choses par notre intermédiaire : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que je fais; et il en fera même de plus grandes, parce que je vais vers le Père » (Jn 14, 12) en autant que nous reconnaissions qu’il s’agit bien là de son Action et non de la nôtre, que nous lui rendions toute la gloire qui lui est due. L’apôtre Paul reconnaît humblement n’avoir aucun mérite dans ce que l’Esprit accomplit à travers lui : « Le Seigneur m'a déclaré: "Ma grâce te suffit: car la puissance se déploie dans la faiblesse." C'est donc de grand cœur que je me glorifierai surtout de mes faiblesses, afin que repose sur moi la puissance du Christ » (2 Co 12, 9).

Je ne demande comme cadeau à Noël que ce qui importe : une foi plus grande et l’humilité requise pour qu’elle se déploie avec toute sa force dans mon quotidien pour le bien de tous ceux qui viendront à croiser ma route, que je ne sois pas tenté de m’imputer le mérite de ce qui vient de l’action d’un autre, du Tout-Autre, ce qui rendrait la foi inopérante car alors je croirais plus en moi qu’en Dieu. Pour  m’inspirer, je tournerai les yeux vers Marie, mère de Jésus, modèle de foi et d’humilité.