Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Miracle

 

 

Chronique d’un miracle

 

Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route. Entendant une foule arriver, il demanda ce qu'il y avait. On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait. Il s'écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! » Ceux qui marchaient en tête l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Seigneur, que je voie ! » Et Jésus lui dit : « Vois. Ta foi t'a sauvé. » À l'instant même, l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu.

 

Luc 18, 35-43

 

 

Imaginons-nous la scène. Jésus est entouré d’une foule qui boit avidement ses paroles. Un hurluberlu se met à crier « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! ». Il dérange par ses cris ceux qui s’efforcent d’entendre Jésus. Ceux qui sont le plus près de lui et que les cris importunent le plus cherchent à le faire taire. Ils auraient pu plaider sa cause et demander à Jésus de lui donner satisfaction mais au contraire ils cherchent à faire disparaître le symptôme plutôt que de s’attaquer à la cause du problème. Cela se produit toujours aujourd’hui. À la veille d’un événement médiatisé important, combien de fois entend-on que des villes ont déporté les sans-abris comme si le fait que l’œil des caméras ne pouvait capter leur présence éliminait la pauvreté existant dans la ville.

 

Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! ». L’aveugle persévère en dépit des efforts de ceux qui voudraient le voir abandonner la partie. Trop souvent, dans ma vie, j’ai vu des gens cesser de faire des efforts pour améliorer leur sort sous la pression de personnes qui parfois même prétendaient vouloir leur bien : «Fais pas d’efforts inutiles, cela ne servira à rien… ». L’aveugle, lui, ne se laisse pas décourager et sa persévérance paie : Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène.

 

Voyons toute la délicatesse de Jésus. Celui qui avait dit à Nathanaël : « Avant que Philippe t'appelât, quant tu étais sous le figuier, je t'ai vu » (Jn 1, 48)  ne pouvait ignorer ce que l’homme voulait. Il lui demande quand même : «Que veux-tu que je fasse pour toi ? ». Et nous qui avons la vue courte, combien de fois faisons nous quelque chose « pour le bien des autres » sans même leur demander ce qu’ils veulent, risquant d’une part de rater la cible mais également, d’autre part, de les humilier en prétendant savoir mieux qu’eux ce qui leur convient.  « Seigneur, que je voie!  — Vois. Ta foi t'a sauvé». Lui qui voyait déjà par l’œil de la foi pourra désormais voir le monde qui l’entoure. De même, la foi qui permet de « voir » Dieu dans l’obscurité  nous permettra-t-elle de le voir face-à-face pour l’éternité : « Nous estimons en effet que l'homme est justifié par la foi, indépendamment des œuvres de la loi » (Rm 3, 28). La conclusion illustre qu’un miracle est accordé pour le bien du plus grand nombre : « L’homme et le peuple rendaient gloire à Dieu ».

Article précédent Article suivant
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article