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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Souffrir

 

 

Souffrir

 

Souffrir en aimant ce n’est plus souffrir.

 

  Jean-Marie Vianney   (1786-1859) 

 

 

 

L’amour transforme tout, même la souffrance. Avons-nous l’impression de beaucoup souffrir que nous n’aimons possiblement pas assez au-delà de notre propre personne. D’ailleurs, l’amour véritable, en tant que don gratuit de soi à l’autre, comporte implicitement une certaine souffrance : celle qui découle du renoncement à soi-même pour entrer dans la communion.

 

La souffrance est moins pénible à supporter pour le spirituel que pour l’incroyant car le premier sait qu’elle ne demeurera pas vaine s’il l’offre à Dieu pour le bénéfice de ses frères et sœurs dans le Seigneur alors qu’elle ne constitue qu’une absurdité pour le second. Les douleurs qui accompagnent le travail d’accouchement paraissent certainement moins pénibles qu’elles ne le sont en réalité car la femme sait qu’elles déboucheront sur le don de la vie. Combien plus grande est la consolation du spirituel qui offre ses souffrances pour que les autres puissent jouir de la vie qui n’aura pas de fin, du Royaume éternel promis par Jésus. Si l’apôtre Paul ne s’afflige pas de subir des souffrances c’est qu’il a la conviction que celles-ci ne demeureront pas stériles : « En ce moment je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Église » (Col 1, 24).

 

Plus près de nous Édith Stein  (1891-1942)  exprime la même chose : « C'est une vocation que de vouloir partager la souffrance du Christ et de coopérer par là à son œuvre rédemptrice. Liés au Seigneur, nous sommes membres du Corps Mystique du Christ; le Christ continue à vivre dans ses membres et à souffrir en eux. Et cette souffrance endurée en union avec le Seigneur est sa souffrance, inscrite dans la grande œuvre de rédemption où elle porte du fruit. C'est une des idées fondamentales de toute vie religieuse (...) que d'intercéder pour les pécheurs par sa propre souffrance, librement et avec joie, et de coopérer à la rédemption de l'humanité. Notre époque a tant besoin de la force rédemptrice d'une souffrance joyeusement supportée ».

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