Temps

Notre perception du temps, l’usage que nous en faisons, définit ce que nous sommes. Voulons-nous savoir notre échelle de valeurs, notons ce à quoi nous employons notre temps sur une semaine et cumulons le temps occupé par chaque activité. Cela nous donnera une bonne idée de notre échelle de valeurs. Déjà, si dans notre perception, le temps c’est de l’argent, il y a fort à parier que l’argent occupe une place importante dans nos vies. L’usage que nous faisons de l’argent donne également de précieuses indications sur nos valeurs profondes, particulièrement dans un monde capitaliste. Trop souvent, j’ai vu au cours de ma carrière des employeurs faire de beaux discours aux employés, notamment sur la qualité, mais se refuser à délier les cordons de leur bourse lorsque les valeurs prônées requéraient des déboursés significatifs, réduisant la crédibilité de leurs propos à néant.

Pour le spirituel, le temps de sa vie terrestre est d’un prix incalculable puisqu’il s’agit là du seul temps à sa disposition pour déterminer son sort pour l’éternité, s’il accèdera au Royaume de Dieu ou non. Cela implique de faire des choix quant à l’emploi de son temps et de son argent comme le souligne Jésus : « Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ. Ou encore : Le Royaume des cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines. Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète la perle » (Mt 13, 44-46). Nous disons-nous spirituels, aspirons-nous à accéder au Royaume des cieux, quels choix sommes-nous prêts à faire, quels sacrifices à consentir, pour y parvenir ?