Justice

Nous pourrions avoir les lois les plus justes possible, si nous n’avons pas les moyens de les mettre en application et de punir ceux qui en dérogent, cela ne sert à rien. De la même manière, il est tout aussi inutile d’avoir les moyens de faire respecter des lois qui seraient iniques. Ainsi, pour qu’une société évolue dans l’harmonie le législatif doit-il être orienté vers de bonnes fins et l’exécutif disposer de moyens appropriés pour faire respecter les intentions du législateur.

Pour paraphraser Pascal, un Dieu Juste sans miséricorde serait-Il tyrannique et un Dieu Miséricordieux sans justice, un impuissant. En Dieu justice et miséricorde se complètent. Oublier qu’il est à la fois une et l’autre, c’est se méprendre sur sa nature et risquer de compromettre notre relation avec lui. Il y a époques ne mettent l’emphase que sur la justice de Dieu, certains allant même jusqu’à prétendre faire justice au nom de Dieu, abusant de leur pouvoir, eux que l’on peut identifier à ceux qui « lient de pesants fardeaux et les imposent aux épaules des gens, mais eux-mêmes se refusent à les remuer du doigt » (Mt 23, 4). Tout aussi erroné est-il de ne considérer que la Miséricorde et de penser que nos actes, aussi mauvais puissent-ils être, demeureront sans conséquences, ce qui est contredit par les paroles de Jésus lui-même : « Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu'on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s'assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges viendront séparer les méchants des justes et les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents » (Mt 13, 47-50).  Mais alors « qui donc peut être sauvé? … Pour les hommes c'est impossible, mais pour Dieu tout est possible » (Mt 19, 25-26).  Le Salut est un don de Dieu qu’il convient d’accueillir et on s’y dispose en s’efforçant de se conformer à sa Volonté exprimée dans les textes sacrés. Tout aussi essentiel est-il de se reconnaître imparfait, d’en appeler à la Miséricorde et de chercher à réparer les torts causés et/ou à changer notre conduite . La Pénitence oblige le pécheur à accepter volontiers tous ses éléments : dans son cœur, la contrition ; dans sa bouche, la confession ; dans son comportement, une totale humilité ou une fructueuse satisfaction  (CEC 1450).