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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Sauvés par pure grâce

 

 

Sauvés par pure grâce

 

Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous l'avez reçu, et vous y restez attachés ; vous serez sauvés par lui si vous le gardez tel que je vous l'ai annoncé ; autrement, c'est pour rien que vous êtes devenus croyants. Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j'ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et il a été mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, et il est apparu à Pierre, puis aux Douze ; ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois - la plupart sont encore vivants, et quelques-uns sont morts - ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres. Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l'avorton que je suis. Car moi, je suis le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d'être appelé Apôtre, puisque j'ai persécuté l'Église de Dieu. Mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et la grâce dont il m'a comblé n'a pas été stérile. Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ; à vrai dire, ce n'est pas moi, c'est la grâce de Dieu avec moi. Bref, qu'il s'agisse de moi ou des autres, voilà notre message, et voilà votre foi.

 

Première lettre de Paul aux Corinthiens 15, 1-11.

 

Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table. Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum. En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse. » Jésus prit la parole : « Simon, j'ai quelque chose à te dire. - Parle, Maître. » Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d'argent, l'autre cinquante. Comme ni l'un ni l'autre ne pouvait rembourser, il remit à tous deux leur dette. Lequel des deux l'aimera davantage ? » Simon répondit : « C'est celui à qui il a remis davantage, il me semble. - Tu as raison », lui dit Jésus. Il se tourna vers la femme, en disant à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne m'as pas versé d'eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n'a pas cessé d'embrasser mes pieds. Tu ne m'as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m'a versé un parfum précieux sur les pieds. Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c'est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d'amour. » Puis il s'adressa à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » Les invités se dirent : « Qui est cet homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? » Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t'a sauvée. Va en paix ! »

 

Luc 7, 36-50

 

 

Car moi, je suis le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d'être appelé Apôtre, puisque j'ai persécuté l'Église de Dieu. Mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et la grâce dont il m'a comblé n'a pas été stérile. Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ; à vrai dire, ce n'est pas moi, c'est la grâce de Dieu avec moi. Quand Paul se pensait quelqu’un, quand il revendiquait un « droit » au salut en raison de son appartenance au peuple élu, quand il pensait faire quelque chose pour Dieu, quand il se croyait dépositaire du monopole de la vérité, il était aveuglé par l’orgueil au point d’agir à contre-courant de la nature du Dieu qu’il prétendait servir et qui est Amour, allant jusqu’à persécuter les autres au nom de Celui-ci. Sa rencontre avec l’Amour sur le chemin de Damas l’a transformé. D’orgueilleux, il est devenu humble : je ne suis pas digne… ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu… Auparavant, Paul montrait peu d’amour car il lui était peu pardonné non par défaut de la part de Dieu mais parce qu’il pensait, dans sa suffisance, ne pas avoir « besoin » de recourir à la divine miséricorde.

Si nous voulons être sauvés, il nous faut emprunter le chemin de la femme pécheresse non pas dans la partie de sa vie désordonnée mais, dans la conscience de notre indignité, pleurer nos fautes comme elle. Comme elle également, montrons un grand amour envers ce Dieu miséricordieux qui sait bien ce qu'il nous faut, avant que nous le lui demandions. Que demanderions-nous ? Nous ne savons que demander (Rm 8, 26) ! Voyons cette femme, il n’est fait nulle mention qu’elle ait prise la parole, pourtant il lui est octroyé la plus grande grâce qui soit et ce dont elle avait grand besoin : « ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés à cause de son grand amour». L’amour requiert par ailleurs de respecter la liberté de l’être aimé de donner selon son bon vouloir qui dépassera dans sa prodigalité tout ce que nous oserions demander. La mesure de l’amour c’est d’aimer (donner) sans mesure (Augustin d’Hippone).

Saurons-nous, aujourd’hui entrouvrir la porte de notre cœur à ce Dieu qui n’attend qu’un signe de notre part pour nous combler de son amour ? Ce signe, c’est de nous dépouiller de nous-mêmes, nous reconnaître indignes d’un si grand amour, nous faire capacité pour accueillir le Torrent (Catherine de Sienne) d’amour que Dieu désire y déverser maintenant et à jamais.

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