Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
5 Mai 2022 Parole du jour
En ces jours-là, Saul était toujours animé d’une rage meurtrière contre les disciples du Seigneur. Il alla trouver le grand prêtre et lui demanda des lettres pour les synagogues de Damas, afin que, s’il trouvait des hommes et des femmes qui suivaient le Chemin du Seigneur, il les amène enchaînés à Jérusalem. Comme il était en route et approchait de Damas, soudain une lumière venant du ciel l’enveloppa de sa clarté. Il fut précipité à terre ; il entendit une voix qui lui disait : « Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? » Il demanda : « Qui es-tu, Seigneur ? » La voix répondit : « Je suis Jésus, celui que tu persécutes. Relève-toi et entre dans la ville : on te dira ce que tu dois faire. » Ses compagnons de route s’étaient arrêtés, muets de stupeur : ils entendaient la voix, mais ils ne voyaient personne. Saul se releva de terre et, bien qu’il eût les yeux ouverts, il ne voyait rien. Ils le prirent par la main pour le faire entrer à Damas. Pendant trois jours, il fut privé de la vue et il resta sans manger ni boire. Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananie. Dans une vision, le Seigneur lui dit : « Ananie ! » Il répondit : « Me voici, Seigneur. » Le Seigneur reprit : « Lève-toi, va dans la rue appelée rue Droite, chez Jude : tu demanderas un homme de Tarse nommé Saul. Il est en prière, et il a eu cette vision : un homme, du nom d’Ananie, entrait et lui imposait les mains pour lui rendre la vue. » Ananie répondit : « Seigneur, j’ai beaucoup entendu parler de cet homme, et de tout le mal qu’il a fait subir à tes fidèles à Jérusalem. Il est ici, après avoir reçu de la part des grands prêtres le pouvoir d’enchaîner tous ceux qui invoquent ton nom. » Mais le Seigneur lui dit : « Va ! Car cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations, des rois et des fils d’Israël. Et moi, je lui montrerai tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom. » Ananie partit donc et entra dans la maison. Il imposa les mains à Saul, en disant : « Saul, mon frère, celui qui m’a envoyé, c’est le Seigneur, c’est Jésus qui t’est apparu sur le chemin par lequel tu venais. Ainsi, tu vas retrouver la vue, et tu seras rempli d’Esprit Saint. » Aussitôt tombèrent de ses yeux comme des écailles, et il retrouva la vue. Il se leva, puis il fut baptisé. Alors il prit de la nourriture et les forces lui revinrent. Il passa quelques jours à Damas avec les disciples et, sans plus attendre, il proclamait Jésus dans les synagogues, affirmant que celui-ci est le Fils de Dieu. Actes des Apôtres 9, 1-20 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Parce que l’amour est don de soi sans attente de retour, il implique nécessairement la souffrance ne serait-ce qu’en raison du renoncement à nous-mêmes et à notre vision des choses qu’il requiert. Le Seigneur a appris à Saul que l’amour ce n’était pas de faire souffrir les autres, mais de souffrir pour eux, eux par l’intermédiaire desquels Dieu quémande notre amour : « Je suis Jésus, celui que tu persécutes. » Peu importe où nous en sommes dans notre cheminement vers l’Amour, le Seigneur nous interpelle à abandonner notre perception trop humaine de regarder les personnes, les événements et les choses pour poser un regard de foi, pour les contempler dans la perspective de Dieu. Dans ce récit, le Seigneur ne se limite pas à demander à Saul d’entreprendre une démarche de conversion, mais s’adresse aussi à Ananie pour l’amener à reconsidérer sa perception : Ananie répondit : « Seigneur, j’ai beaucoup entendu parler de cet homme, et de tout le mal qu’il a fait subir à tes fidèles à Jérusalem. Il est ici, après avoir reçu de la part des grands prêtres le pouvoir d’enchaîner tous ceux qui invoquent ton nom. » Mais le Seigneur lui dit : « Va ! Car cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations, des rois et des fils d’Israël. » Ainsi, qui chemine dans l’amour, vers l’Amour, est constamment appelé à changer son regard. La prétention de posséder la vérité et l’absence de sensibilité à l’égard de la vision des autres et de leurs préoccupations conduisent, quant à elles, au non-amour, aux conflits voire aux guerres.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je demande le don de la foi, conscient que cela impliquera tout au long de mon existence d’abandonner ma façon de voir pour adopter celle de Dieu, ce qui ne sera pas sans souffrances en raison du détachement que cela requiert.