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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

LE SEIGNEUR, Dieu tendre et miséricordieux

En ces jours-là, à chaque étape, pendant la marche au désert, Moïse prenait la Tente et la plantait hors du camp, à bonne distance. On l’appelait : tente de la Rencontre, et quiconque voulait consulter le Seigneur devait sortir hors du camp pour gagner la tente de la Rencontre. Quand Moïse sortait pour aller à la Tente, tout le peuple se levait. Chacun se tenait à l’entrée de sa tente et suivait Moïse du regard jusqu’à ce qu’il soit entré. Au moment où Moïse entrait dans la Tente, la colonne de nuée descendait, se tenait à l’entrée de la Tente, et Dieu parlait avec Moïse. Tout le peuple voyait la colonne de nuée qui se tenait à l’entrée de la Tente, tous se levaient et se prosternaient, chacun devant sa tente. Le Seigneur parlait avec Moïse face à face, comme on parle d’homme à homme. Puis Moïse retournait dans le camp, mais son auxiliaire, le jeune Josué, fils de Noun, ne quittait pas l’intérieur de la Tente. Le Seigneur proclama lui-même son nom qui est : LE SEIGNEUR. Il passa devant Moïse et proclama : « LE SEIGNEUR, LE SEIGNEUR, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité, qui garde sa fidélité jusqu’à la millième génération, supporte faute, transgression et péché, mais ne laisse rien passer, car il punit la faute des pères sur les fils et les petits-fils, jusqu’à la troisième et la quatrième génération. » Aussitôt Moïse s’inclina jusqu’à terre et se prosterna. Il dit : « S’il est vrai, mon Seigneur, que j’ai trouvé grâce à tes yeux, daigne marcher au milieu de nous. Oui, c’est un peuple à la nuque raide ; mais tu pardonneras nos fautes et nos péchés, et tu feras de nous ton héritage. » Moïse demeura sur le Sinaï avec le Seigneur quarante jours et quarante nuits ; il ne mangea pas de pain et ne but pas d’eau. Sur les tables de pierre, il écrivit les paroles de l’Alliance, les Dix Paroles.

Livre de l'Exode 33,7-11.34,5-9.28.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Le nom, dans la culture hébraïque, plus que d’identifier, décrit la nature de ce qu’il désigne. Nous nous retrouvons ici à la deuxième occurrence où Dieu donne son nom à Moïse. La première fois il s’est fait connaître de lui sous le nom JE SUIS, Je suis celui qui est (Ex 3, 14), l'Alpha et l'Oméga (Ap 1, 8), le principe et la fin de toute chose. Maintenant que le peuple a gravement péché contre Lui, Il fait connaître à Moïse une deuxième facette de sa Personne : « LE SEIGNEUR, LE SEIGNEUR, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité, qui garde sa fidélité jusqu’à la millième génération, supporte faute, transgression et péché », Il se fait connaître comme Amour, un amour dont l’apôtre Paul dit dans son hymne : Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout, un amour qui ne disparaît jamais (1 Co 13, 7-8). Dieu est à la fois Seigneur Tout-Puissant et Amour, un Amour qui tempère sa Toute-Puissance et l’amène à s’exercer dans la douceur. Cet Amour ne se limite pas à la durée de notre existence terrestre alors que nous ne pouvons espérer vivre en sa présence dans son Royaume que parce qu’Il nous y élèvera par sa Miséricorde, un Amour qui accordera une période de perfectionnement à ceux qui n’auront pas développé en cette vie une translucidité suffisante au feu de l’Amour pour se tenir en sa Présence sans ressentir une grande douleur, un Amour enfin qui brûlera de son feu sans les consumer, ceux qui se seront refusés à Lui, qui s’ils se retrouvent loin de Dieu dont la Présence leur est insoutenable, sont tout de même soumis au rayonnement de son Amour auquel rien ne peut échapper. Ce dernier endroit est la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents dont parle la parabole de l’ivraie et du bon grain (Mt 13, 36-43).

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

À l’instar du fils prodigue, je me tourne avec confiance vers mon Père céleste, le Seigneur miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité. J’essaie, dans mon humble mesure, de manifester la ressemblance de Lui à laquelle Il m’a créé qui est la capacité d’aimer, la capacité d’accueillir son Esprit d’Amour pour Le laisser aimer en moi et à travers moi, d’être le plus translucide possible de cet Amour avec l’espérance qu’au terme la Miséricorde m’en rendra totalement transparent, ce qui me rendra apte à me tenir en sa Présence.

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