Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ?

7 Octobre 2023

Je veux chanter pour mon ami le chant du bien-aimé à sa vigne. Mon ami avait une vigne sur un coteau fertile. Il en retourna la terre, en retira les pierres, pour y mettre un plant de qualité. Au milieu, il bâtit une tour de garde et creusa aussi un pressoir. Il en attendait de beaux raisins, mais elle en donna de mauvais. Et maintenant, habitants de Jérusalem, hommes de Juda, soyez donc juges entre moi et ma vigne ! Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? J’attendais de beaux raisins, pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ? Eh bien, je vais vous apprendre ce que je ferai de ma vigne : enlever sa clôture pour qu’elle soit dévorée par les animaux, ouvrir une brèche dans son mur pour qu’elle soit piétinée. J’en ferai une pente désolée ; elle ne sera ni taillée ni sarclée, il y poussera des épines et des ronces ; j’interdirai aux nuages d’y faire tomber la pluie. La vigne du Seigneur de l’univers, c’est la maison d’Israël. Le plant qu’il chérissait, ce sont les hommes de Juda. Il en attendait le droit, et voici le crime ; il en attendait la justice, et voici les cris.

Livre d’Isaïe 5, 1-7

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Le Seigneur fait tout pour moi ! Seigneur, éternel est ton amour : n'arrête pas l'œuvre de tes mains. (Ps 138, 7) Nous sommes la vigne du Seigneur. Il veille sur nous et mets à notre disposition ce qui est nécessaire pour produire le bon fruit de l’amour à savoir sa Providence et sa grâce prévenante. Or, nous détournons les biens, tant matériels que spirituels, mis à notre disposition pour le service du bien du plus grand nombre, et ainsi produire le bon fruit de l’amour, pour, au contraire, en jouir égoïstement et donner de mauvais fruits, notamment ravager sans vergogne l’œuvre du Créateur. Comment réagit le Seigneur face à sa vigne qui donne de mauvais raisins ? Il l’abandonne à elle-même et l’expose à une multitude de maux desquels elle était auparavant protégée. Cela fait conclure au pape François dans son exhortation apostolique Laudate Deum : un être humain qui prétend prendre la place de Dieu devient le pire danger pour lui-même.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je prends conscience des soins dont le Seigneur m’a entouré depuis qu’Il m’a appelé à l’existence et je lui en rends grâce. Je Lui manifeste ma reconnaissance, la reconnaissance de l’amour, en partageant avec le plus grand nombre le patrimoine qu’Il a mis à ma disposition.