Pour mes frères de race, je souhaiterais être séparé du Christ

3 Novembre 2023

Frères, c'est la vérité que je dis dans le Christ, je ne mens pas, ma conscience m'en rend témoignage dans l'Esprit Saint : j’ai dans le cœur une grande tristesse, une douleur incessante. Moi-même, pour les Juifs, mes frères de race, je souhaiterais être anathème, séparé du Christ : ils sont en effet Israélites, ils ont l’adoption, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses de Dieu ; ils ont les patriarches, et c’est de leur race que le Christ est né, lui qui est au-dessus de tout, Dieu béni pour les siècles. Amen.

Lettre de Paul Apôtre aux Romains 9, 1-5

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

L’authentique serviteur de Dieu, celui qui laisse Dieu aimer en lui et à travers lui, est solidaire de ceux qui vivent dans les mêmes temps et lieux que lui. Il ressent dans le cœur la grande tristesse, la douleur incessante du Père céleste de voir ses enfants se détourner de Lui. La douleur du Christ, vrai Dieu et vrai homme, également : « Jérusalem, Jérusalem… que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous n'avez pas voulu » (Lc 13, 34). Thérèse d’Avila dira plusieurs siècles plus tard dans le même registre :

J’ai ressenti une douleur immense de la perte de tant d’âmes… elle m’a procuré aussi les désirs les plus ardents d’être utile aux âmes. Il me semble, en vérité, que pour en délivrer une seule de si horribles tourments, je souffrirais très volontiers mille fois la mort… Je ne sais comment nous pouvons vivre en repos quand nous voyons tant d’âmes que le démon entraîne avec lui en enfer. (Citée par Père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, Je veux voir Dieu, Éditions du Carmel, Toulouse, 2014, p. 252)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je demande au Seigneur d’imprégner dans mon cœur les sentiments qui sont siens entre autres le désir du salut du plus grand nombre et la douleur de voir un si grand nombre courir à leur perte parce qu’ils se récusent de l’héritage du Christ offert gracieusement à tous les hommes. Parallèlement, j’intercède auprès de mon Père céleste, pour qu’Il aille toucher le cœur de mes contemporains afin que ces derniers, émus par l’Amour qui va au-delà de leurs errements passés, reviennent vers Lui et qu’ensemble nous cheminions vers le Royaume en contribuant à l’avènement du règne de l’Amour dès cette vie.