Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
29 Novembre 2023 Parole du jour
En ces jours-là, le roi Balthazar donna un somptueux festin pour les grands du royaume au nombre de mille, et il se mit à boire du vin en leur présence. Excité par le vin, il fit apporter les vases d’or et d’argent que son père Nabucodonosor avait enlevés au temple de Jérusalem ; il voulait y boire, avec ses grands, ses épouses et ses concubines. On apporta donc les vases d’or enlevés du temple, de la Maison de Dieu à Jérusalem, et le roi, ses grands, ses épouses et ses concubines s’en servirent pour boire. Après avoir bu, ils entonnèrent la louange de leurs dieux d’or et d’argent, de bronze et de fer, de bois et de pierre. Soudain on vit apparaître, en face du candélabre, les doigts d’une main d’homme qui se mirent à écrire sur la paroi de la salle du banquet royal. Lorsque le roi vit cette main qui écrivait, il changea de couleur, son esprit se troubla, il fut pris de tremblement, et ses genoux s’entrechoquèrent. On fit venir Daniel devant le roi, et le roi lui dit : « Es-tu bien Daniel, l’un de ces déportés amenés de Juda par le roi mon père ? J’ai entendu dire qu’un esprit des dieux réside en toi, et qu’on trouve chez toi une clairvoyance, une intelligence et une sagesse extraordinaires. J’ai entendu dire aussi que tu es capable de donner des interprétations et de résoudre des questions difficiles. Si tu es capable de lire cette inscription et de me l’interpréter, tu seras revêtu de pourpre, tu porteras un collier d’or et tu seras le troisième personnage du royaume. » Daniel répondit au roi : « Garde tes cadeaux, et offre à d’autres tes présents ! Moi, je lirai au roi l’inscription et je lui en donnerai l’interprétation. Tu t’es élevé contre le Seigneur du ciel ; tu t’es fait apporter les vases de sa Maison, et vous y avez bu du vin, toi, les grands de ton royaume, tes épouses et tes concubines ; vous avez entonné la louange de vos dieux d’or et d’argent, de bronze et de fer, de bois et de pierre, ces dieux qui ne voient pas, qui n’entendent pas, qui ne savent rien. Mais tu n’as pas rendu gloire au Dieu qui tient dans sa main ton souffle et tous tes chemins. C’est pourquoi il a envoyé cette main et fait tracer cette inscription. En voici le texte : Mené, Mené, Teqèl, Ou-Pharsine. Et voici l’interprétation de ces mots : Mené (c’est-à-dire “compté”) : Dieu a compté les jours de ton règne et y a mis fin ; Teqèl (c’est-à-dire “pesé”) : tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé trop léger ; Ou-Pharsine (c’est-à-dire “partagé”) : ton royaume a été partagé et donné aux Mèdes et aux Perses. » Livre de Daniel 5, 1-6.13-14.16-17.23-28 Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Le Seigneur est Maître de l’Histoire. Bien que Dieu, par amour, nous laisse libres, il y a des limites à ne pas dépasser faute de quoi nous devrons un jour ou l’autre assumer les conséquences de notre conduite mauvaise, généralement dès à présent, en cette vie, sinon assurément dans l’au-delà. Cela vaut particulièrement pour les puissants de ce monde auxquels Jésus a adressé cette salutaire mise en garde : « Tout homme qui s'élève sera abaissé. » (Lc 14, 11) Quiconque a la prétention de se faire dieu, symbolisé ici par l’usage des vases consacrés à Dieu, de décider ce qui est bien et ce qui est mal selon l’air du temps et sans égard aux préceptes divins, celui-là s’expose à la chute, une chute d’autant plus spectaculaire que le pouvoir de celui qui en est victime était grand, si grand qu’il ait pu paraître intouchable aux yeux de ses contemporains. Quant à ceux auxquels le Seigneur a permis de mettre fin au règne de dirigeants iniques, ils auraient grandement intérêt à reconnaître la main du Seigneur derrière l’effondrement de leurs prédécesseurs et à ne pas se laisser enivrer par le même orgueil que ces derniers, faute de quoi ils risquent à terme de connaître un sort semblable à ceux-ci.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je reconnais avoir tout reçu du Seigneur et Lui en être redevable. Je rends grâce à Dieu pour ce que je suis devenu et toutes les personnes qu’Il a mises sur ma route pour m’aider à y parvenir. Je traduis cette reconnaissance en actions en adoptant une conduite conforme aux préceptes divins, notamment le double commandement de l’amour, un amour qui me pousse à me soucier de ceux qui ont été moins favorisés que moi. Enfin, je prie le Seigneur de mettre un terme aux régimes iniques qui sont cause de grandes souffrances pour ceux sous leur gouverne et pour l’œuvre du Créateur qu’ils dévastent inconsidérément.