Des violents cherchent (sans succès) à s’emparer du Royaume

En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules : « Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent, le royaume des Cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer. Tous les Prophètes, ainsi que la Loi, ont prophétisé jusqu’à Jean. Et, si vous voulez bien comprendre, c’est lui, le prophète Élie qui doit venir. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

Matthieu 11, 11-15

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

C’est moi, le Seigneur ton Dieu, qui saisis ta main droite, et qui te dis : « Ne crains pas, moi, je viens à ton aide. » (Is 41, 13)

Si le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que Jean le Baptiste, le plus grand parmi ceux qui sont nés d’une femme, c’est que personne ne peut accéder au royaume des Cieux si Dieu Lui-même ne l’y élève par sa Miséricorde, une aide qui ne nous fera pas défaut selon la promesse du Seigneur pour peu que nous l’acceptions. Folie est-ce pour la créature finie, limitée, de s’élever par elle-même jusqu’à son Créateur infini quelle que soit la grandeur de ses œuvres ici-bas. Le royaume des Cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer. Ces violents, ce sont ceux qui cherchent à forcer l’entrée du Royaume en présentant le bilan d’une vie qu’ils jugent digne de leur en mériter l’accès. Malheureusement pour eux, on ne mérite pas le Royaume. Les violents peuvent bien chercher à s’emparer du Royaume, rien n’indique qu’ils y parviennent, bien au contraire. Le Royaume est un don de Dieu, un héritage auquel nous a donné droit le Christ pour peu que nous en acceptions humblement la gratuité, un cadeau que nous nous disposons à accueillir dès ici-bas en laissant Dieu aimer en nous et à travers nous par son Esprit Saint. L’apôtre Paul dans sa deuxième lettre aux Corinthiens dit que Dieu a mis dans nos cœurs les arrhes de l’Esprit (2 Co 1, 22; 5, 5), l’Esprit qui vient aimer à travers la faiblesse de notre chair étant une anticipation de la vie à laquelle nous sommes appelés et où nous serons rendus totalement translucides de l’Amour de Dieu par sa Miséricorde.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je fais miennes les paroles de Thérèse de Lisieux, paroles que j’intègre à mes prières, à mes méditations, à mon vécu : « L’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela, je n’ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. »