La sagesse de Dieu a été reconnue juste à travers ce qu’elle fait

En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules : « À qui vais-je comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins assis sur les places, qui en interpellent d’autres en disant : “Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine.” Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas, il ne boit pas, et l’on dit : “C’est un possédé !” Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et l’on dit : “Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.” Mais la sagesse de Dieu a été reconnue juste à travers ce qu’elle fait. »

Matthieu 11, 16-19

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Oui, libre à l'égard de tous, je me suis fait l'esclave de tous, afin de gagner le plus grand nombre. Je me suis fait tout à tous, afin d'en sauver à tout prix quelques-uns. (1 Co 9, 19.22)

Dieu se présente à nous de multiples manières dans le but de gagner notre amour et ainsi nous procurer le salut. Il est une manière cependant dont nous avons la certitude absolue qu’Il n’y aura jamais recours, se présenter à nous tel qu’Il est, car alors ce n’est plus notre amour qu’il obtiendrait, mais une soumission servile : « tu ne peux pas voir ma face, car l'homme ne peut me voir et vivre » (Ex 33, 20). Il serait tout aussi étonnant de Le voir se présenter à nous d’une manière qui aurait pour effet de contraindre notre liberté, cette liberté qui a un prix infini à ses yeux, car l’amour est le don libre de soi-même et que sans liberté il n’y a pas d’amour possible. L’image du murmure d’une brise légère (1 R 19, 12) sous laquelle Dieu s’est présenté au prophète Élie illustre toute la subtilité avec laquelle Dieu se présente à nous. Si Dieu nous tend continuellement la main afin de nous « gagner » à Lui, la question n’est donc pas tant de savoir si Dieu est présent dans nos vies, mais si nous saurons Le reconnaître. C’est là le rôle du don de la foi, une foi qui faisait manifestement défaut à de nombreux contemporains de Jésus.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

À la suite de l’apôtre Paul, je laisse Dieu aimer à travers moi, un Dieu Amour qui est en quête de l’amour de sa créature qu’Il courtise de toutes les façons possibles pourvu qu’elles ne portent pas atteinte à la liberté de cette dernière. Quand je cherche à manifester l’Amour qui m’habite, je respecte la manière non coercitive de Dieu de se présenter à nous, Lui qui a été jusqu’à revêtir la chair sous la forme la plus vulnérable qui soit, celle d’un bébé naissant, pour nous attirer à Lui. Je me fais tout à tous, je me fais proche, solidaire, de ceux qui n’entourent ou qui croisent ma route, dans l’espoir qu’au-delà des apparences ils en viennent à découvrir l’Amour qui m’anime.