Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers

Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance : c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus. N’éteignez pas l’Esprit, ne méprisez pas les prophéties, mais discernez la valeur de toute chose : ce qui est bien, gardez-le ; éloignez-vous de toute espèce de mal. Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers ; que votre esprit, votre âme et votre corps, soient tout entiers gardés sans reproche pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Il est fidèle, Celui qui vous appelle : tout cela, il le fera.

Première lettre de Paul Apôtre aux Thessaloniciens 5,16-24.

Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. » Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. » Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. » Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. » Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait

Jean 1,6-8.19-28.

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

C’est Dieu qui sanctifie, qui rend l’homme de nouveau capable de manifester la ressemblance du Dieu Amour à laquelle il a été créé, ressemblance défigurée par le péché. Il le fait par son Esprit Saint. C’est pourquoi il faut veiller à ne pas éteindre l’Esprit que nous a légué le Christ en héritage. Cet Esprit, Jean Baptiste en a hérité par anticipation en vue de la mission à laquelle il était destiné et cela alors qu’il se trouvait encore dans le sein de sa mère Élisabeth : « il advint, dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l'enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie d'Esprit Saint » (Lc 1, 41). Le tressaillement de Jean en est un de joie ainsi que le dit Marie 6 versets plus loin : « mon esprit tressaille de joie en Dieu mon sauveur » (Lc 1, 47). La joie est un fruit de l’Esprit, d’où la recommandation de Paul : « Soyez toujours dans la joie ». « Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste » (Mt 11, 11) parce que Dieu l’a rendu tel en lui communiquant son Esprit dès le sein d’Élisabeth. Et pourtant, si grande ait été la transparence de l’Amour de Jean Baptiste, cela a été à court de la totale translucidité de cet Amour requise pour entrer dans le Royaume, une totale translucidité que seule peut nous communiquer la Miséricorde après que nous ayons rendu notre dernier souffle, de sorte que le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui (Jean Baptiste) (Mt 11, 11).

Quelle était la mission de Jean ? Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Rendre témoignage à la Lumière c’est laisser Dieu aimer à travers nous par son Esprit, c’est permettre à Dieu de manifester son Amour de manière tangible dans le monde afin qu’à travers l’intermédiaire, tous aient l’opportunité de Le découvrir, que tous croient par lui. Quand nous avons le privilège de rencontrer un tel témoin de l’Amour, nous devons prendre garde de penser qu’il s’agit de l’œuvre propre de l’humain, mais d’avoir toujours à l’esprit qu’il ne s’agit que d’un intermédiaire d’où le besoin de l’évangéliste d’enchaîner en spécifiant : Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. La méprise ne tire pas son origine de tels témoins qui sont par ailleurs les premiers à reconnaître leur petitesse : Je ne suis pas le Christ, je ne suis pas Élie, je ne suis pas le Prophète. Je suis la voix de celui qui crie dans le désert. Je suis la voix, le porte-voix, de l’Amour qui crie dans le désert, ce monde comparable à un désert parce que cruellement en manque d’Amour. Témoigner de l’Amour de Celui qui nous a appelés à l’existence, telle est la mission de toute personne, particulièrement des chrétiens qui, parce qu’ils en portent le nom, ont à un moment ou à un autre été exposés à la connaissance du Christ, parfaite icône du Père, image visible du Dieu invisible et qui est Amour.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je prends conscience de la mission que Dieu me propose de faire de moi son intermédiaire pour manifester son Amour à un monde en recherche d’Amour, particulièrement à ceux qui me sont proches. Je laisse Dieu me sanctifier, restaurer par son Esprit Saint l’image de Lui à laquelle Il m’a créé et qu’avait défigurée le péché. J’ouvre mon cœur à l’Esprit que le Christ nous a légué en héritage afin qu’il vienne aimer en nous et à travers nous.