Réflexion

Action et réflexion, bien qu’elles semblent se faire compétition pour s’accaparer le temps de l’homme, se complètent merveilleusement dans les faits. Stérile se veut la réflexion qui demeure au niveau de la pensée. L’action qui n’est pas guidée par la pensée gaspille inutilement, quant à elle,  une énergie qui aurait pu être employée à meilleur escient si on avait d’abord pris la peine de réfléchir sur les moyens à prendre pour en maximiser le rendement.

Le sage alterne les périodes d’action et de réflexion, de sorte qu’elles se interagissent entre elles : la pensée oriente l’action, action qui valide par les faits les hypothèses posées et alimente à son tour la pensée qui analyse les résultats des expériences vécues pour en améliorer l’efficacité.

Nombreux sont les ordres religieux qui alternent les temps de prière et d’oraison avec ceux consacrés à l’action. L’un des plus récents est l’œuvre des Missionnaires de la Charité de mère Teresa dont les membres consacrent environ quatre heures par jour à la prière. Le spirituel comprend que s’il relève de sa volonté d’agir, de compléter en sa chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Église (Col 1,24), l’efficacité du résultat dépend, quant à elle, de Dieu qui fécondera l’action de l’homme en la portant à sa perfection : « En toute circonstance, bénis le Seigneur Dieu, demande-lui de diriger tes voies, et de faire aboutir tes sentiers et tes projets. Car la sagesse n'est pas le propre de toute nation, c'est le Seigneur qui leur donne de vouloir le bien. À son gré, il élève, ou il abaisse jusqu'au fond du séjour des morts. » (Tb 4, 19).