Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Adversité

 

Adversité

 

I don't trust a man who hasn't suffered; I don't let a man get close to me who hasn't faced his wound.

 

  John Eldredge   (1960-        ), Wild at Heart: Discovering the Secret of a Man's Soul

 

Je ne fais pas confiance à un homme qui n’a pas souffert; je ne laisse pas s’approcher de moi l’homme qui n’a pas fait face à sa blessure.

 

 

As diamonds are made by pressure and pearls formed by irritation, so greatness is forged by adversity.

 

  Peter H. Gibbon, A Call to Heroism: Renewing America's Vision of Greatness

 

De même que les diamants sont formés par la pression et les perles par l’irritation, de même la grandeur est-elle forgée par l’adversité.

 

 

 

C’est à sa réaction face à l’adversité que l’on reconnaît la valeur d’une personne. Bien malin qui pourrait dire ce que vaut celui qui n’a jamais été éprouvé. Plus encore, que valent ses conseils ? Personnellement, je me sens bien démuni face à la souffrance d’autrui que je n’ai pas moi-même portée. Toutefois, quelle solidarité je ressens avec ceux qui vivent des difficultés similaires à celles auxquelles j’ai déjà été confronté, combien plus pertinentes et réconfortantes sont les paroles que je puis leur adresser !

 

Ainsi Dieu éprouve-t-il les spirituels comme l’or dans le creuset pour en faire ressortir toute la valeur : « Les âmes des justes sont dans la main de Dieu. Et nul tourment ne les atteindra. Aux yeux des insensés ils ont paru mourir, leur départ a été tenu pour un malheur et leur voyage loin de nous pour un anéantissement, mais eux sont en paix. S'ils ont, aux yeux des hommes, subi des châtiments, leur espérance était pleine d'immortalité; pour une légère correction ils recevront de grands bienfaits. Dieu en effet les a mis à l'épreuve et il les a trouvés dignes de lui; comme l'or au creuset, il les a éprouvés, comme un parfait holocauste, il les a agréés » (Sg 3, 1-6). Dieu lui-même s’est fait solidaire de tous les hommes envoyant dans le monde son Fils Jésus : « Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix! (Ph 2, 6-8). Aussi, n’est-il pas un Dieu lointain, insensible à la misère humaine, mais un Père dont les entrailles s’émeuvent pour ses créatures, que pour elles déborde sa tendresse (Jr 31, 20). Qui cherche réconfort et soulagement dans l’épreuve a tout avantage à s’adresser à l’Agneau de Dieu (Jn 1, 36) qui a pris sur Lui toute la misère humaine ainsi qu’il nous y a Lui-même invité : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger » (Mt 11, 28-30). Qui donc peut mieux compatir à notre détresse et à notre douleur et y apporter soulagement que le Serviteur souffrant d’Isaïe ? « Qui a cru ce que nous entendions dire, et le bras de Yahvé, à qui s'est-il révélé? Comme un surgeon il a grandi devant lui, comme une racine en terre aride; sans beauté ni éclat pour attirer nos regards, et sans apparence qui nous eût séduits; objet de mépris, abandonné des hommes, homme de douleur, familier de la souffrance, comme quelqu'un devant qui on se voile la face, méprisé, nous n'en faisions aucun cas. Or ce sont nos souffrances qu'il portait et nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous le considérions comme puni, frappé par Dieu et humilié. Mais lui, il a été transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui, et dans ses blessures nous trouvons la guérison. Tous, comme des moutons, nous étions errants, chacun suivant son propre chemin, et Yahvé a fait retomber sur lui nos fautes à tous. Maltraité, il s'humiliait, il n'ouvrait pas la bouche, comme l'agneau qui se laisse mener à l'abattoir, comme devant les tondeurs une brebis muette, il n'ouvrait pas la bouche. Par contrainte et jugement il a été saisi. Parmi ses contemporains, qui s'est inquiété qu'il ait été retranché de la terre des vivants, qu'il ait été frappé pour le crime de son peuple? On lui a donné un sépulcre avec les impies et sa tombe est avec le riche, bien qu'il n'ait pas commis de violence et qu'il n'y ait pas eu de tromperie dans sa bouche. Yahvé a voulu l'écraser par la souffrance; s'il offre sa vie en sacrifice expiatoire, il verra une postérité, il prolongera ses jours, et par lui la volonté de Yahvé s'accomplira. À la suite de l'épreuve endurée par son âme, il verra la lumière et sera comblé. Par sa connaissance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes en s'accablant lui-même de leurs fautes. C'est pourquoi il aura sa part parmi les multitudes, et avec les puissants il partagera le butin, parce qu'il s'est livré lui-même à la mort et qu'il a été compté parmi les criminels, alors qu'il portait le péché des multitudes et qu'il intercédait pour les criminels » (Is 53, 1-12). De même que Yahvé à élevé son Serviteur ainsi en fera-t-il pour quiconque fera pareillement et offrira ses souffrances en sacrifice expiatoire pour ses fautes et celles des autres, complétant en sa chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Église (Col 1, 24).

Article précédent Article suivant
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article