Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
4 Août 2010 Pensées
Amour
L'opposé de la débauche, ce n'est pas la pruderie, ce n'est pas l'austérité, ce n'est pas l'abstinence : c'est l'amour.
– Alphonse Karr (1808-1890)
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Non seulement l’amour véritable s’oppose-t-il à la débauche mais constitue-t-il l’antidote à celle-ci. Dans son souci des autres, particulièrement des plus faibles, l’amour ne fait rien d’inconvenant (1 Co 13, 5). Plus encore, l’amour procure les forces nécessaires pour combattre ce qui s’y oppose. L’amour a-t-il pour objet Dieu, que le spirituel attend et reçoit de Lui la grâce suffisante (2 Co 12, 9) pour Lui plaire et combattre ce qui Lui déplaît. Le désir d’appartenir au Seigneur, de vivre pour Lui (Rm 14, 8), de l’aimer, la difficulté pour le spirituel d’y parvenir et la confiance de recevoir de Dieu l’aide nécessaire pour y arriver, Augustin d’Hippone a résumé le tout dans ce cri du cœur : « Seigneur, donne-moi la force de faire ce que tu me demandes et puis, demande-moi ce que tu veux ». Voulons-nous combattre le vice en nous qu’il n’y a que l’Amour pour nous communiquer la force requise pour espérer sortir vainqueurs d’une telle lutte. Avons-nous chuté, chuterons-nous encore, que loin de nous décourager et de laisser le mal nous vaincre par abandon, nous devons compter encore sur l’Amour pour nous pardonner et nous donner la force de reprendre le combat, pardon qui ne saurait faire défaut à ceux qui aiment beaucoup ainsi que l’ont expérimenté Marie-Madeleine dont les nombreux péchés ont été remis parce qu'elle a montré beaucoup d'amour (Lc 7, 47) et Pierre dont le triple reniement a été pardonné par sa triple confession d’aimer Jésus (Jn 21, 15-17), pardons que Pierre avait certainement à l’esprit lorsqu’il a écrit : «l’amour couvre une multitude de fautes » (1 P 4, 8).
Jean-Marie Vianney, que l’Église catholique honore en ce jour, disait : « On ne connaît Dieu que lorsqu’on aime ». Or, qui connaît Dieu, s’efforce de Lui plaire et s’abstient naturellement de qui pourrait l’en détourner. Ce bon curé connaissait bien le pouvoir transformateur de l’amour. Aussi, n’hésitait-il pas à passer de longues heures dans son confessionnal d’Ars à faire connaître la miséricorde de Dieu et à distribuer le pardon divin dans le sacrement de réconciliation à ceux qui avaient le plus besoin de la force de l’Amour pour combattre le mal en eux, à savoir les pécheurs ou, du moins, ceux qui se reconnaissaient comme tels. Quant à ceux qui refusent de reconnaître avoir péché, ils s’abusent et la vérité n’est pas en eux (1 Jn 1, 8). Non seulement ces derniers ratent-ils l’opportunité de recevoir le pardon des fautes passées mais aussi de se voir purifier de l’iniquité (1 Jn 1, 9) qui, si elle n’est pas combattue ou éradiquée, les poussera inévitablement à chuter de nouveau.