Bonheur

Quelle joie de se savoir aimé tels que nous sommes malgré nos faiblesses passées, nos défauts actuels! Le suprême bonheur n’est pas de se savoir excusés mais pardonnés par un amour capable de voir le beau et le bon en nous au-delà de l’imperfection qui nous habille. Quelle joie de se voir offrir l’opportunité de recommencer à neuf ce qui a pu malencontreusement aller croche ! Cette joie d’être aimés comme et malgré ce que nous sommes, pourquoi ne pas la communiquer à nos connaissances, en ce temps de réjouissances, en les pardonnant pour toutes les fois où nous avons été blessés, plus souvent qu’autrement involontairement, par leurs faiblesses ?

Rends-moi la joie d’être sauvé ! (Ps 51, 14) s’exclamait le psalmiste, implorant le pardon de Dieu : Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours. Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ; dans ton amour, ne m'oublie pas (Ps 25, 6-7). La réponse d’amour de Dieu c’est Noël alors que le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous (Jn 1, 14), il a assumé notre nature faible pour nous communiquer de sa divinité, faisant de nous des frères adoptifs, donc aptes au salut, à l’amour éternel, malgré ce que nous sommes : faibles et même ingrats à l’occasion. Il y a 25 ans, Jean-Paul II nous invitait à découvrir la joie profonde de se savoir aimé de Dieu tels que nous sommes et malgré ce que nous sommes, donc pardonnés, rachetés, par Lui : « Mon souhait est accompagné d’une exhortation à vivre Noël dans son esprit authentique qui est religieux. La joie extérieure de ces journées ne doit pas être un but en lui-même mais une manifestation d’une rencontre intérieure de nous-mêmes avec le Christ, le Verbe Incarné. Cherchons par conséquent à passer et à vivre l’anniversaire de la naissance de notre Rédempteur avec Dieu, nous-mêmes et les autres. » (Angelus du 23 décembre 1984). Puissent les célébrations extérieures de joie ne pas venir occulter leur cause qui est la manifestation et la découverte d’un Dieu qui est Amour, donc pardon.