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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Chef

 

 

Chef

 

Un chef est un homme qui a besoin des autres.

 

Paul Valéry  (1871-1945), Mauvaises pensées et autres

 

 

 

Un chef est d’autant plus grand qu’il est humble et reconnaît ce besoin qu’il a des autres et s’efforce en conséquence de se mettre à leur service, de créer l’environnement le plus propice possible afin qu’ils puissent s’épanouir et exploiter au maximum leurs talents. La déclaration de Jésus de Nazareth n’est pas qu’une figure de style ou une règle de conduite qui ne concernerait que les spirituels, elle constitue la clé du succès pour quiconque aspire à devenir chef : « Vous savez que ceux qu'on regarde comme les chefs des nations dominent sur elles en maîtres et que les grands leur font sentir leur pouvoir. Il ne doit pas en être ainsi parmi vous: au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier parmi vous, sera l'esclave de tous. Aussi bien, le Fils de l'homme lui-même n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mc 10, 42-45). Un bon chef aime ceux qu’il dirige, se soucie du bien de chacun en veillant cependant à ne pas mettre en péril le bien de l’organisation qu’il dirige ou le bien commun.

 

Je n’imagine pas un monde sans Ciel, ni religion ou organisation dans lequel personne ne serait propriétaire comme John Lennon le rêvait. Sans propriété privée, personne ne se soucie même de maintenir l’état de ce qui existe déjà comme l’ex-URSS l’a expérimenté. Sans organisation, sans état, rien ne coordonne les efforts en vue du bien commun et c’est l’anarchie qui règne. Quant à un monde sans Dieu, il perd tout sens alors que dans la perspective du croyant il a été créé par amour, par un Dieu qui est Amour, qu’il est appelé à imiter (Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait (Mt 5, 48)) et dont il est appelé à partager l’existence pour l’éternité dans la mesure où il aura lui-même manifesté de l’amour durant son séjour terrestre, donnant un sens à ses origines et un but à atteindre.

 

Imaginons plutôt un monde où ceux qui dirigent servent plutôt que de se servir ou de se faire servir, un monde où les efforts individuels sont parfaitement coordonnés en vue du bien commun, où les différences plutôt que de diviser deviennent complémentarité, un monde qui se mettrait sous un seul Chef, le Christ (Ép 1, 10) lui-même modèle de service, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix, ce qui lui a valu d’être exalté par Dieu qui lui a donné le Nom qui est au-dessus de tout nom (Ph 2, 8-9). Ce monde, je ne suis pas le seul à le rêver. C’est celui auquel aspirent tous les papes depuis Paul VI et qu’ils désignent sous le nom de civilisation de l’amour. Ce monde n’est pas un monde sans Dieu comme le pensent certains mais un monde soumis à Dieu car Dieu seul est parfaitement Amour.

 

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