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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Loyauté

 

 

Loyauté

 

Nowadays the organization cannot demand the loyalty of its people: it has, instead, to earn their loyalty.

 

  Charles Handy   (1932-        ), Beyond certainty : the changing worlds of organizations 

 

De nos jours, l'organisation ne peut pas exiger la loyauté de son personnel : elle doit plutôt la mériter.

 

 

 

 La loyauté est avant tout une affaire de réciprocité. Si les entreprises ne peuvent plus compter sur la loyauté de leurs employés c’est qu’elles-mêmes ont démontré bien peu de reconnaissance envers leurs salariés dévoués, n’hésitant pas à les mettre à pied lorsque les choses allaient moins bien et ce même si elles se trouvaient en situation de rentabilité, cherchant à couper pour maintenir ou accroître les bénéfices. Non seulement les employés remerciés ont-ils payés la note mais encore les survivants, ceux qui sont demeurés à l’emploi et qui ont dû travailler plus fort et supporter un stress plus élevé car ils se sont vu demander d’assumer la charge de travail des camarades partis, les patrons ayant la plupart du temps omis de revoir les processus de façon à éliminer certaines tâches ou à améliorer les méthodes utilisées pour les aider à composer avec la situation. Difficile d’assurer sa loyauté à une organisation qui démontre qu’on pourra compter sur son support dans les moments difficiles, n’est-ce pas ? Pour se protéger du manque de loyauté des organisations à leur égard, les travailleurs s’efforcent d’améliorer constamment leur attrait pour d’autres organisations par la formation continue et le développement de compétences transversales, ce qui leur vaut, en prime, de se voir occasionnellement offrir des postes plus attrayants à l’extérieur et leur offre la possibilité de rendre la monnaie de leur pièce à des employeurs qui leur ont témoigné bien peu de considération.

 

Inversement, Dieu peut exiger de nous l’amour car Il nous a aimés le premier (1 Jn 4, 19), la preuve la plus patente étant, comme le dit l’apôtre Paul, que le Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous (Rm 5, 8). Le spirituel se reconnaît donc redevable d’amour non seulement pour avoir été appelé à l’existence et l’y être maintenu par l’amour de Dieu mais encore parce que Dieu maintient continue de l’aimer en dépit que le péché le rende « moins aimable », défigure l’image de Dieu en lui, la rançon pour le rachat de ses fautes ayant déjà été payée à l’avance par le sacrifice du Christ, le seul effort requis de sa part consistant à reconnaître sa faute comme le fils prodigue : « Père, j'ai péché contre le Ciel et envers toi, je ne mérite plus d'être appelé ton fils » (Lc 15, 21) et à accueillir le pardon offert.

 

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