Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
12 Juillet 2010 Pensées
Complaisance
Disposition à s’acquiescer aux goûts, aux sentiments d’autrui pour lui plaire.
Sentiment dans lequel on se complaît par faiblesse, indulgence, vanité
– Dictionnaire le Petit Robert
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La complaisance constitue l’un des pires dangers susceptibles de nous perdre. D’abord, en nous détournant de notre personnalité propre, en agissant contre nature pour plaire aux autres et même à Dieu. L’ami véritable nous accepte comme nous sommes. Point n’est besoin de se travestir pour chercher à s’attirer ses faveurs. Dieu accueille le spirituel comme il est, aussi ne soit-il pas chercher à changer sa personnalité mais se limiter à combattre le mal qui l’habite, le péché. La complaisance envers soi-même est quant à elles sournoise car elle nous amène à ignorer même les dangers qui nous menacent par présomption de nos capacités ou parce que, la faiblesse ou la paresse aidant, nous préférons nous mentir à nous-mêmes que de faire les efforts requis pour combattre.
Jésus s’attaque directement à la complaisance lorsqu’il dit : « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive… Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n'est pas digne de moi. Qui veut garder sa vie pour soi la perdra ; qui perdra sa vie à cause de moi la gardera » (Mt 10, 34.37-39). Il incite au dépassement de soi, à ne pas s’attacher aux réalités terrestres qui sont passagères pour aimer l’Éternel, à ne pas s’attacher à soi-même, à ses défauts, particulièrement ces péchés que l’on qualifie de mignons pour ne pas avoir à les combattre, et à prendre sa croix, affronter la réalité et chercher à éliminer le mal en soi quoi qu’il puisse nous en coûter afin de gagner la vie qui n’aura pas de fin. Passagères se révèlent les difficultés de ce monde, éternel le salaire des actes que nous y aurons posés.