Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
17 Août 2011 Pensées
Contentement
La plus grande faute est de ne pas savoir se contenter.
– Lao Tseu (6e siècle – 5e siècle av. J. C.)
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L’incapacité de se satisfaire de ce que nous avons engendre toutes sortes de maux dont la jalousie. Voyons-nous quelqu’un qui possède plus que nous que l’envie nous amène à désirer vouloir posséder tout autant. En voyons-nous un autre qui a autant que nous au prix d’un effort moindre que nous crions à l’injustice. Rarement considérons-nous nos besoins réels. Aussi, si la possibilité nous est offerte, surconsommons-nous, empruntant (volant) aux générations futures des ressources qui risquent de leur faire défaut.
La Bible fait remonter au désir de ce qui est hors de notre portée, de ce qui nous est interdit, l’origine de tous les autres péchés (Gn 3). Dans la parabole des ouvriers de la vigne qui reçoivent le salaire d’une journée de travail sans égard au nombre d’heures travaillées (Mt 20, 1-16) nous voyons toute la bonté de Dieu et combien nous pouvons parfois être mesquins, les employés de la première heure s’objectant à ce que ceux de la dernière heure reçoivent autant qu’eux (espérant recevoir davantage), montant qui était probablement ce qui était nécessaire pour subvenir décemment aux besoins d’une famille. Ces employés, s’ils étaient efforcés de dépasser leur vision égoïste et étroite des choses pour embrasser la logique divine de l’amour et se préoccuper du bien commun, se seraient plutôt émerveillés de ce que le maître dans sa bonté donne à chacun ce dont il a besoin plutôt que ce qu’il mérite. Que de fois aussi, ressemblons-nous au frère du fils prodigue qui s’insurge contre la décision du père de faire une grande fête pour célébrer le retour du fils perdu (Lc 15, 11-32) lorsque nous désirons voir « payer » pour leurs actes ceux qui ont fait preuve d’inconduite, plutôt que de prier pour eux et d’œuvrer à les détourner de leur mauvaise conduite pour que s’ouvrent pour eux également les portes du Royaume éternel comme pour le bon larron (Lc 23, 38-42) qui a su faire le bon choix à la dernière heure. Réjouissons-nous de ce que le Maître appelle à toute heure à travailler à la vigne de son Royaume notamment en mettant sur notre route des gens dans le besoin. Émerveillons-nous de ce qu’il ne nous rétribue pas en fonction de nos « mérites » mais de sa miséricorde, de son infinie bonté ! Ne nous préoccupons pas de ce que notre Père donne aux autres ou de ce qui nous fait défaut et faisons lui confiance car « notre Père sait ce qu’il nous faut avant que nous ne lui demandions » (Mt 6, 8) et qu’il saura bien nous fournir le nécessaire au moment opportun dans sa Providence.