Dire et ne pas faire

Beaucoup de personnes se disent croyantes mais non pratiquantes. Une question se pose : « Qu’est-ce que l’existence de Dieu change concrètement dans leur vie ? » Certaines répondront qu’elles aiment les personnes de leur entourage, d’autres, qu’elles disent des prières occasionnellement lorsqu’elles sont en détresse. Qu’en dit Jésus ? « Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant? Et si vous réservez vos saluts à vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant? » (Mt 5, 46-47)  « Dans vos prières, ne rabâchez pas comme les païens: ils s'imaginent qu'en parlant beaucoup ils se feront mieux écouter » (Mt 6, 7). L’épreuve des faits démontre malheureusement qu’elles ne croient pas véritablement en Dieu car rien dans leur conduite ne les distingue de ceux qui ne croient pas, leurs prières elles-mêmes s’apparentant plus à des incantations ou un porte-bonheur devant les protéger des mauvais sorts qu’à la conversation amoureuse avec une Personne qu’est la prière véritable et dont le but est de nous faire entrer en communion avec Dieu.

L’apôtre Jacques dit pour sa part : « À quoi cela sert-il, mes frères, que quelqu'un dise: "J'ai la foi", s'il n'a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? Si un frère ou une sœur sont nus, s'ils manquent de leur nourriture quotidienne, et que l'un d'entre vous leur dise: "Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous", sans leur donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il ? Ainsi en est-il de la foi: si elle n'a pas les œuvres, elle est tout à fait morte. Au contraire, on dira: "Toi, tu as la foi, et moi, j'ai les œuvres ? Montre-moi ta foi sans les œuvres ; moi, c'est par les œuvres que je te montrerai ma foi. Toi, tu crois qu'il y a un seul Dieu? Tu fais bien. Les démons le croient aussi, et ils tremblent… Comme le corps sans l'âme est mort, de même la foi sans les œuvres est-elle morte» (Jc 2, 14-19.26).  Une foi morte a cessé d’exister. Reconnaître l’existence de Dieu est un bon départ mais cela ne sert à rien si, comme le deuxième fils, nos paroles ne se traduisent pas en actes. On reconnaît l’arbre à ses fruits (Mt 7, 15-20), aussi devons-nous nous efforcer de rendre notre conduite similaire à celle du Christ si nous voulons mériter pleinement le titre de chrétien, d’enfant de Dieu, dont nous nous réclamons. Nous sommes-nous égarés et avons-nous oublié d’amender notre conduite pour la conformer à la foi professée, pas de problème ! Dieu est déjà là qui attend, comme le père du Fils prodigue, espérant un geste de bonne foi de notre part pour nous réintégrer à sa famille. Hâtons-nous cependant de profiter de l’opportunité offerte tant que dure le temps de grâce mis à notre disposition pour notre salut !