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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Échec

 

 

Échec

 

There is no failure except in no longer trying.

 

 Elbert Hubbard  (1856-1915)

 

Il n’y a pas d’échec à moins d’abandonner.

 

 

 

L’échec est une notion bien relative. S’il se veut le constat de ne pas avoir atteint des objectifs préétablis dans les temps impartis, cela ne veut pas dire pour autant que nous n’avons pas progressé en cours de route, développé nos talents et augmenté la somme de nos connaissances et expériences. En ce sens, le véritable échec est d’abandonner parce qu’en enfants gâtés nous préférons ne rien faire que de devoir patienter dans l’effort avant d’obtenir le fruit espéré de notre quête. Seuls le constat d’avoir erré sur le bien-fondé ou de la réalisabilité à long terme de l’objectif poursuivi justifie de s’en détourner.

 

Comme certains acheteurs qui n’osent pas avouer à un vendeur les raisons véritables pour lesquelles ils traitent avec un autre fournisseur et justifient leur décision par l’absence de caractéristiques « clés » dans son offre,  les contemporains de Jésus qui refusent de croire lui demandent des signes additionnels. Ce à quoi Jésus répond : « Cette génération demande un signe, mais en fait de signe, il ne lui sera donné que celui de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération » (Lc 11, 29-30). Quel est donc ce signe ? Certes on peut voir à juste titre celui de la résurrection du Christ après trois jours comme le préfigurait la sortie de Jonas des entrailles du monstre marin au bout de la même période. Mais au-delà de cela, il y a le signe d’un Dieu qui n’abandonne jamais dans sa recherche de l’amour gratuit de sa créature envers Lui. Aussi, ne cède-t-il pas à la tentation d’accomplir un signe prodigieux qui ne laisserait aucun doute sur son existence, auquel cas on ne pourrait plus parler d’amour car l’homme serait alors « obligé » de l’honorer. Il ne cède pas plus d’ailleurs aux impératifs de la justice qui exigeraient qu’il punisse ceux qui se détournent de Lui mais, au contraire, Il se montre miséricordieux comme en font foi les habitants de Ninive qui ont évité le châtiment prophétisé par Jonas pour s’être détourné de leur conduite mauvaise (Jon 3, 1-10). Quel réconfort pour celui qui a abandonné Dieu de savoir que Dieu ne l’abandonnera jamais, Lui le bon Pasteur qui abandonne les quatre-vingt-dix-neuf autres brebis pour aller à la recherche de celle qui s’est égarée ( Mt 18, 12). S’il y a échec dans la relation entre l’homme et Dieu, celui-ci se situe du côté de l’homme qui abandonne dans sa démarche de recherche de la Vérité.

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