Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
26 Juin 2010 Pensées
Être
Mieux vaut se taire et être, que de parler sans être.
– Ignace d’Antioche (35-107)
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On ne le dira jamais assez souvent : Walk the talk, que les bottines suivent les babines, ce que tu es parle plus fort que ce que tu dis…
Les paroles ne sont qu’un souffle, une onde se déplaçant sur une distance limitée dans l’espace comme dans le temps. Nous devons cependant prendre garde à ce que nous disons. Cela irait-il à l’encontre de ce que nous sommes que notre intégrité sera mise en doute et notre vie risquera de devenir un contre-témoignage. Échappons-nous quelques paroles malheureuses qu’on ne manquera pas de nous les rappeler réduisant parfois à néant nos efforts de bien faire ou de nous améliorer. Parlons-nous en mal d’autrui que nous témoignons contre nous-mêmes car nous ne sommes pas parfaits et qu’au surplus ce sont nos propres défauts que nous voyons dans les autres car nous reconnaissons facilement un comportement qui nous est connu parce que propre à nous-mêmes. Aussi vaut-il mieux bien souvent se taire…
Personnellement, j’aime bien méditer les paroles de l’apôtre Jacques qui nous rappelle qu’il faut prendre garde à ce que nous disons : « Si quelqu'un s'imagine être religieux sans mettre un frein à sa langue et trompe son propre cœur, sa religion est vaine. De même la langue est un membre minuscule et elle peut se glorifier de grandes choses! Voyez quel petit feu embrase une immense forêt: la langue aussi est un feu. C'est le monde du mal, cette langue placée parmi nos membres: elle souille tout le corps; elle enflamme le cycle de la création, enflammée qu'elle est par la Géhenne. Bêtes sauvages et oiseaux, reptiles et animaux marins de tout genre sont domptés et ont été domptés par l'homme. La langue, au contraire, personne ne peut la dompter: c'est un fléau sans repos. Elle est pleine d'un venin mortel. Par elle nous bénissons le Seigneur et Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l'image de Dieu. De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu'il en soit ainsi » (Jc 1, 26; 3, 5-10).
Nous devrions laisser parler notre être. Les spirituels, particulièrement, devraient laisser transparaître la paix et la joie qui les habite et qui découle de leur appartenance à Dieu et de leur certitude d’être sauvés en vertu des mérites du Christ et de l’incommensurable miséricorde divine. Confesser Dieu en paroles est bien mais paix et joie témoignent plus sûrement et efficacement de l’existence de Dieu et de sa présence dans notre quotidien.