Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
25 Août 2010 Pensées
Faire son possible
On ne vit pas comme on veut, mais comme on peut.
– Ménandre (343-291)
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Vouloir ce que l’on peut, sans plus ni moins, permet d’atteindre à la fois le développement de son potentiel et le contentement et ainsi d’accéder au bonheur.
Le travail constitue le moyen immédiat mis à la disposition de l’homme pour l’aider dans sa quête du bonheur que ce soit par la contribution qu’il lui permet d’apporter au bien commun, la satisfaction que lui procure l’utilisation et le développement de ses capacités ou encore parce que le fruit de son travail lui offre l’opportunité de satisfaire divers besoins. À juste titre le psalmiste considère-t-il le travail non comme une corvée ou une punition mais comme une bénédiction : « Tu te nourris du labeur de tes mains. Heureux es-tu! À toi le bonheur! Voilà comment est béni l'homme qui craint le Seigneur » (Ps 128, 2.4).
Le travail se veut également un moyen privilégié pour qui aspire au salut éternel, moyen voulu par Dieu lui-même, « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton visage » (Gn 3, 19), pour que l’homme puisse regagner ce que sa faute lui a fait perdre. C’est pourquoi l’apôtre Paul condamne sévèrement ceux qui seraient tentés de profiter de la charité des autres et de s’abstenir de travailler pour subvenir à leurs besoins : « Frères, au nom du Seigneur Jésus Christ, nous vous ordonnons d'éviter tous ceux d'entre vous qui vivent dans l'oisiveté et ne suivent pas la tradition que vous avez reçue de nous. Vous savez bien, vous, ce qu'il faut faire pour nous imiter. Nous n'avons pas vécu parmi vous dans l'oisiveté ; et le pain que nous avons mangé, nous n'avons demandé à personne de nous en faire cadeau. Au contraire, dans la fatigue et la peine, nuit et jour, nous avons travaillé pour n'être à la charge d'aucun d'entre vous. Bien sûr, nous en aurions le droit ; mais nous avons voulu être pour vous un modèle à imiter. Et quand nous étions chez vous, nous vous donnions cette consigne : si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus » (2 Th 3, 6-10). Aussi est-ce un devoir, tant pour les sociétés civiles de viser le plein emploi que pour les citoyens qui sont aptes au travail à ne pas demeurer à rien faire.