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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Innovation

 

Innovation

 

Innovation distinguishes between a leader and a follower.

 

  Steve Jobs   (1955-        ) 

 

L’innovation distingue le leader de celui qui suit.

 

 

Les entreprises dominantes sont celles qui innovent. Elles bénéficient de meilleures marges bénéficiaires car elles peuvent charger des prix plus élevés pour leurs produits et services jusqu’à ce que la compétition vienne à les rattraper. Leur clientèle est heureuse de leur verser une prime en guise de récompense pour leur avoir rendu un service, avoir répondu à des besoins qui jusque là n’étaient pas satisfaits.

 

L’amour fait lui aussi appel à la créativité sans quoi il s’use dans la monotonie. La spiritualité étant fondamentalement une question d’amour, celui de Dieu et du prochain, elle ne se borne pas à des préceptes et à des règles mais fait appel à la réceptivité du croyant à discerner l’appel de Dieu et à son inventivité pour y répondre. Dieu se tient discrètement à la porte de notre cœur et frappe dans l’espoir que quelqu’un entende sa voix et Lui ouvre la porte (Ap 3, 20), l’imperceptibilité de l’appel constituant la principale caractéristique de la communication divine, Dieu préservant la liberté de l’homme d’y répondre favorablement ou non ou encore de l’ignorer. Je me suis longtemps demandé pourquoi le simple fait que Jésus dise à Nathanaël : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu » avait bien pu déclencher chez ce dernier une admirable profession de foi : « Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu ! C'est toi le roi d'Israël ! » (Jn 1, 45-51). Il fallait qu’il se soit passé quelque chose de bien particulier sous ce figuier, quelque chose qui n’était connu que de Dieu et de Nathanaël pour que celui-ci reconnaisse la présence divine dans le Christ. L’évangéliste est demeuré discret sur l’intériorité de Nathanaël, l’homme qui ne sait pas mentir,  mais il y a fort à parier que Dieu avait placé dans son cœur le désir de le connaître davantage. On peut comprendre que Nathanaël ait été bouleversé par la capacité du Christ à lire dans les cœurs mais il faut également noter la réceptivité de ce dernier car il aurait très bien pu en rester au premier niveau et se dire qu’il ne s’agissait que d’un hasard et que Jésus l’avait observé physiquement à son insu. L’ouverture de Nathanaël contraste diamétralement avec l’attitude des pharisiens qui eux, cherchaient à enfermer l’amour dans une série de règles, à décider pour les autres la façon de démontrer leur amour de Dieu, bref à tuer l’amour qu’ils prétendaient desservir en le privant de la créativité qui constitue son oxygène. Le Christ ne cherche pas, par ailleurs, des suiveurs mais des gens d’initiative qui, parce qu’ils connaissent le but, s’ingénieront à trouver le meilleur moyen pour y parvenir : « Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous appelle amis, parce que tout ce que j'ai entendu de mon Père, je vous l'ai fait connaître » (Jn 15, 15)

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