Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
5 Novembre 2010 Pensées
Fidélité
La fidélité : il vaut mieux aller plus loin avec quelqu'un que nulle part avec tout le monde.
– Pierre Bourgault (1934-2003), Bourgault doux-amer
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Les relations éphémères, si intenses soient-elles, ne mènent nulle part car elles ne contribuent point à construire quoi que ce soit de durable. De même, ceux qui suivent les courants des modes populaires afin de plaire, plutôt que de s’attacher à un mode de vie conforme à leurs intérêts et valeurs, n’avancent guère dans leur réalisation personnelle. Qui s’attache à une personne, un groupe ou un idéal et y demeure fidèle augmente ses chances de parvenir quelque part ne serait-ce qu’en raison de l’endurance ainsi développée et qui l’aidera à maintenir le cap jusqu’à l’atteinte du but dans des domaines et des circonstances qui peuvent n’avoir rien à voir avec là où s’est développée la fidélité.
Ce quelqu’un auquel nous nous attachons est-il Dieu que cela nous mènera immanquablement plus loin que ce soit par les grâces qu’Il ne manquera pas de prodiguer pour faire fructifier notre action ou encore par la vie qu’il nous a promise au-delà de notre existence terrestre qui n’en est que le germe. Confesser Dieu dans un monde qui le rejette ou, au mieux, l’ignore, vivre d’un amour qui est don de soi alors que les valeurs dominantes sont égocentriques, voilà qui demande courage et abnégation. L’apôtre Paul exhorte les Philippiens à tenir bon dans le Seigneur (Ph 4, 1) et comme le bon Pasteur s’inquiète de la brebis égarée, il pleure le sort de ceux qui vivent loin de Lui : « je vous l'ai souvent dit, et maintenant je le redis en pleurant : beaucoup de gens vivent en ennemis de la croix du Christ. Ils vont tous à leur perte. Leur dieu, c'est leur ventre, et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte ; ils ne tendent que vers les choses de la terre » (Ph 3, 18-19). Ne peut-on pas faire le même constat désolant aujourd’hui alors que beaucoup vivent un athéisme pratique, confessant l’existence de Dieu ou d’un Être Suprême mais niant à ce dernier tout droit d’influer sur leur conduite, se comportant comme s’Il n’existait pas? Le spirituel ne cherche pas à se sauver seul mais s’efforce d’entraîner les autres à sa suite. Comment y arriver ? Dieu se fait présent dans le monde dans la mesure où ses adorateurs le rendent présent par leur conduite. Si nous nous disons spirituels, notre conduite reflète-t-elle les valeurs que nous confessons par la bouche ? Pouvons-nous dire comme Paul : « Frères, prenez-moi tous pour modèle » (Ph 3, 17) ? Démontrons-nous notre fidélité à Dieu par nos actes ?