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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Foi

 

Persévérance dans la foi

 

Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire. 'Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer : je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête. '.

 

Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice ! Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ? Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ?

 

Luc 18, 1-8

 

 

Toute époque, toute organisation politique (dans son sens large d’entité qui se voit confier un pouvoir par ses membres pour que résulte un plus grand bien de la mise en commun des ressources) ont été affectées par la corruption. Il sera toujours difficile d’obtenir justice car comme on dit dans mon coin de pays : où il y a l’homme, il y a l’ « hommerie », cette tentation permanente de donner préséance à ses intérêts propres et à ceux de ses proches, quitte à négliger le bien commun.  La tentation est omniprésente et même les spirituels y cèdent : « Je ne réalise pas le bien que je voudrais, mais je fais le mal que je ne voudrais pas » (Rm 7, 19). Ce n’est pas une raison de baisser les bras pour autant et de cesser le combat pour obtenir justice. Nous avons vu lors du printemps arabe de 2011 des gens risquer leur vie et descendre dans les rues pour se faire entendre et obtenir un réel droit de vote, privilège que négligent de plus en plus les citoyens des sociétés occidentales où le taux de ceux qui l’exercent tend de plus en plus vers 50%. Dans la parabole du juge inique, la veuve finit par obtenir justice non en raison du bien-fondé de sa cause mais uniquement grâce à sa persévérance. Aussi faut-il éviter de démissionner devant le mal, de peur de s’exposer à de problèmes plus graves encore et, à défaut de choisir la meilleure personne,  doit-on s’efforcer de confier l’autorité à la moins pire.

 

Ainsi, s’il est possible d’obtenir justice dans un monde imparfait, combien plus Dieu fera-t-il justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ! Mais une condition demeure pour accéder à cette justice : la foi. Si la justice de Dieu tarde à se manifester, c’est pour faire croître et affermir notre foi et notre espérance. Dieu se laisse désirer pour notre bien de la même façon qu’il n’est pas à l’avantage des enfants que les parents cherchent à satisfaire sur-le-champ leurs moindres désirs : « Nous nous glorifions encore des tribulations, sachant bien que la tribulation produit la constance, la constance une vertu éprouvée, la vertu éprouvée l'espérance. Et l'espérance ne déçoit point, parce que l'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous fut donné » (Rm 5, 3-5). Dieu gratifie de son Esprit d’Amour ceux qui Lui demeurent fidèles en dépit des épreuves qui pourraient les inciter à penser qu’Il les a abandonnés ou, pire, à démissionner et commencer à douter de son existence.

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