Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
18 Novembre 2012 Parole du jour
Jésus, fils de David, aie pitié de moi !
Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route. Entendant une foule arriver, il demanda ce qu'il y avait. On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait. Il s'écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! » Ceux qui marchaient en tête l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Seigneur, que je voie ! » Et Jésus lui dit : « Vois. Ta foi t'a sauvé. » À l'instant même, l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu.
Luc 18, 35-43
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Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! Véritable cri du cœur, y a-t-il prière plus saisissante et efficace que celle-ci ? Tout est dit en quelques mots ! Fils de David, est la reconnaissance implicite que Jésus est le Messie. Déjà par ces trois mots, par cet acte de foi, nous pouvons anticiper que Dieu ne demeurera pas insensible à l’appel lancé conformément aux paroles de l’apôtre Jean : « Celui qui confesse que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. Et nous, nous avons reconnu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est Amour: celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui » (Jn 4, 15-16).
« Aie pitié de moi ! » Véritable acte d’humilité en quatre mots qui n’est pas sans rappeler la prière du publicain rapportée par Luc, un peu plus tôt dans ce même chapitre 18 : « Le publicain, se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine, en disant: Mon Dieu, aie pitié du pécheur que je suis! » (Lc 18, 13). L’un comme l’autre font humblement appel à la miséricorde divine n’osant même pas indiquer de quelle manière celle-ci pourrait s’exercer en leur faveur. N’est-il pas, par ailleurs, prétentieux d’oser suggérer à Dieu ce qui est le mieux pour notre bien ? D’ailleurs, ce qui nous vient immédiatement à l’esprit ne sont-ce pas des choses temporelles au sujet desquelles Jésus dit « Gens de peu de foi! Ce sont là toutes choses dont les païens de ce monde sont en quête; mais votre Père sait que vous en avez besoin. Aussi bien, cherchez son Royaume, et cela vous sera donné par surcroît » (Lc 12, 28.30-31). Ainsi Jésus dit-il au sujet du publicain : « ce dernier descendit chez lui justifié » (Lc 18, 14) et à l’aveugle : « Ta foi t'a sauvé » en plus de lui permettre de recouvrer par surcroît la vue, « Vois », vue qui peut d’ailleurs tant s’interpréter au plan physique que spirituel.
Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! Reconnaissance à la fois de la Seigneurie du Christ et du néant de la créature qui attend tout, espère tout, de sa miséricorde. Tout a été dit en quelques mots. Il n’y a rien à rajouter ! Une telle prière se conforme parfaitement à la recommandation de Jésus : « Dans vos prières, ne rabâchez pas comme les païens: ils s'imaginent qu'en parlant beaucoup ils se feront mieux écouter. N'allez pas faire comme eux; car votre Père sait bien ce qu'il vous faut, avant que vous le lui demandiez » (Mt 6, 7-8).