Pensées

L’homme vit dans un monde concret. S’il a la capacité de penser, force est de constater que l’inspiration, l’étincelle qui l’amène à réfléchir, lui provient des réflexions de ceux qui l’ont précédé et font partie de sa culture de même que de l’observation du monde concret qui l’entoure. Les pensées sont des propositions qui nous sont faites; certaines sont bonnes, d’autres non, d’où l’importance d’exercer un jugement critique à leur égard, tant les nôtres que celles qui viennent des autres, de faire preuve de discernement.

De même, l’homme concret ne s’élève pas vers Dieu qui est abstrait. C’est Dieu qui s’abaisse vers l’homme pour se révéler à lui, les chrétiens confessant leur foi en un Dieu qui s’est fait chair et a habité parmi nous (Jn 1, 14) dans la personne de Jésus Christ pour faire connaître son amour qui est aussi sa nature à tous les hommes. Si grande est la distance entre l’homme et Dieu qu’il est illusoire de vouloir s’élever à son niveau par la connaissance et ceux qui prétendent pouvoir le faire appartiennent généralement à des sectes. Dieu se révèle également depuis la nuit des temps à travers son Esprit d’Amour : « Les dons de la grâce sont variés, mais c'est toujours le même Esprit. Les fonctions dans l'Église sont variées, mais c'est toujours le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c'est toujours le même Dieu qui agit en tous. Chacun reçoit le don de manifester l'Esprit en vue du bien de tous » (1 Co 12, 4-7). L’apôtre Paul nous donne le critère pour discerner l’intervention de l’Esprit et l’usage que nous devons en faire : Dieu étant Amour, toute intervention de sa part ne peut qu’avoir trait au bien commun. Toute pensée ou action qui n’irait pas en ce sens ne provient pas de Lui et qui chercherait à en tirer un bénéfice personnel s’éloignerait de sa volonté : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Mt 10, 8).