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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Point de vue

 

 

Point de vue

 

Pour la foule, qui suis-je ?

Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ?

 

Luc 9, 18.20

 

 

La question de Jésus se pose encore aujourd’hui : D’après les sondages qui est Jésus ? Qui est Dieu ? Pour nous, qui est Jésus de Nazareth ? Qui est Dieu ? Laissons-nous l’opinion publique imposer son diktat et influencer notre perception ? Peut-être que comme Pierre nous sommes nous engagés sur la voie de la vérité (« Le Messie de Dieu » Lc 9, 20) mais sommes-nous tombés dans le piège de fabriquer un Dieu à notre image, qui corresponde à nos désirs qu’il s’agisse d’un Dieu complaisant qui nous laisse agir à notre guise sans qu’il n’y ait de conséquences à nos actes répréhensibles ou d’un Dieu vengeur qui châtie ceux qui Lui désobéissent ou qui s’opposent à ceux qui Lui sont fidèles. Pierre, lui, bien qu’il eût reconnu la personne de Dieu en Jésus, croyait, comme plusieurs à son époque, dans un Messie qui allait libérer Israël de l’oppresseur romain et même assurer à son peuple une domination sur les autres peuples. Aussi quand Jésus dévoile à ses disciples une image différente du Messie de celle utopique que ceux-ci s’en étaient formée, « Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite » (Lc 9, 22), Marc et Matthieu rapportent-ils que Pierre s’est opposé vivement à ce qu’une telle chose puisse arriver (Mc 8, 32) (Mt 16,22), s’attirant les reproches de Jésus qui l’associe à ceux qui s’opposent au plan de Dieu : « Passe derrière moi, Satan! car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes! » (Mc 8, 33).

 

Qu’en est-il de nous aujourd’hui ? Croyons-nous vraiment dans un Dieu qui est Amour et Miséricorde, un Dieu qui a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle (Jn 3, 16) ? Un Père qui est aux cieux, qui ne veut pas qu'un seul de ces petits se perde (Mt 18, 14) ? Un Dieu qui ne prend pas plaisir à la perte des vivants (Sg 1, 13) ? Conséquemment, nous affligeons-nous de voir disparaître un de ses opposants sans qu’il n’ait amendé sa conduite ? Nous efforçons-nous d’adopter la vision de Dieu, de voir les événements et les personnes de son point de vue plutôt que du nôtre, fusse-t-il celui d’une majorité de gens ? Une chose est sûre, tout rêve de gloire ou de triomphe en ce monde ne correspond pas à la vision de Dieu ainsi que l’a douloureusement expérimenté le cardinal Newman que Benoît XVI a récemment béatifié : « Combien ma vie est triste et solitaire depuis que je suis catholique » a-t-il écrit. N’oublions pas également que la perte d’une brebis est un drame pour le Bon Pasteur et que toute réaction autre que celle de partager la peine de Dieu de voir se perdre une de ses créatures est inappropriée et constitue une grave faute d’orgueil car nous présumons alors de notre propre justice alors qu’en réalité tous ceux qui accéderont au salut éternel le feront par pure grâce, en raison de la miséricorde divine. En ce sens, la fin des temps sera un drame terrible puisque cessera définitivement de s’accroître le nombre des élus. Aussi, s’il est légitime de rêver du jour où Dieu sera tout en tous (1 Co 15, 28), devons-nous intercéder pour repousser indéfiniment l’échéance du dernier jour afin de maximiser le nombre de ceux qui joindront les rangs des élus en conformité avec le souhait de Dieu.

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