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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Résolution

 

Résolution

 

Il faut tenir à une résolution parce qu'elle est bonne, et non parce qu'on l'a prise.

 

François de La Rochefoucauld  (1613-1680)

 

 

Où en suis-je ce matin relativement à ma/mes résolution(s) pour la nouvelle année ? Le(s) but(s) poursuivi(s) est/sont–il(s) souhaitable(s), nécessaire(s) ou même prioritaire(s) ? Vouloir continuer pour la seule raison d’être fidèle à un engagement pris envers moi-même et/ou les autres n’est qu’orgueil et j’ai plus à y gagner à subir l’humiliation d’abandonner que de poursuivre orgueilleusement une voie non appropriée.

 

Ai-je déjà cédé à la tentation de revenir à mes anciennes habitudes ? Je ne suis pas seul à expérimenter les faiblesses de ma nature. L’apôtre Paul, a fait, lui aussi, le même constat : « Je ne fais pas le bien que je veux et commets le mal que je ne veux pas » (Rm 7, 19). Est-ce une raison d’abandonner ? Certes pas ! Je reprends le combat, un jour à la fois, une heure à la fois, une minute à la fois, seconde par seconde même. Surtout je cherche de l’aide appropriée : psychologue, médecin, groupe de rencontre de personnes ayant le même problème, parents, amis… et, si je suis spirituel,  je demande assistance par la prière : à Dieu directement ou par l’intercession des saints qui nous ont précédés (Marie, Joseph, Pierre, Paul…) et auxquels nous sommes déjà unis dès ici-bas dans l’attente de partager avec eux la gloire éternelle en plénitude : « tout comme la communion entre les chrétiens de la terre nous approche de plus près du Christ, ainsi la communauté avec les saints nous unit au Christ de qui découlent, comme de leur chef, toute grâce et la vie du Peuple de Dieu lui-même » (LG 50), certains comme Thérèse de Lisieux nous ayant même promis par anticipation leur assistance lorsqu’ils parviendraient à la félicité éternelle : « Je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre » (CEC 954-959). Le portrait de l’aide invisible disponible serait incomplet sans le recours aux anges que les spirituels ont tendance, trop souvent, à ignorer mais dont l’apport est reconnu par l’Église :

 

D’ici là toute la vie de l’Église bénéficie de l’aide mystérieuse et puissante des anges (cf. Ac 5, 18-20 ; 8, 26-29 ; 10, 3-8 ; 12, 6-11 ; 27, 23-25).

 

Dans sa liturgie, l’Église se joint aux anges pour adorer le Dieu trois fois saint ; elle invoque leur assistance (ainsi dans In Paradisum deducant te angeli... de la Liturgie des défunts [OEx 50], ou encore dans l’" Hymne chérubinique " de la Liturgie byzantine [(Liturgie de S. Jean Chrysostome]), elle fête plus particulièrement la mémoire de certains anges (S. Michel, S. Gabriel, S. Raphaël, les anges gardiens).

 

Du début (de l’existence) (cf. Mt 18, 10) au trépas (cf. Lc 16, 22), la vie humaine est entourée de leur garde (cf. Ps 34, 8 ; 91, 10-13) et de leur intercession (cf. Jb 33, 23-24 ; Za 1, 12 ; Tb 12, 12). " Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie " (S. Basile, Eun. 3, 1 : PG 29, 656B). Dès ici-bas, la vie chrétienne participe, dans la foi, à la société bienheureuse des anges et des hommes, unis en Dieu. (CEC 334-336).

 

L’accès à une plus grande perfection est une affaire de persévérance. Aussi, ne dois-je jamais désespérer de moi-même mais plutôt suivre le conseil de Boileau et vingt fois sur le métier remettre l’ouvrage. À plus forte raison ne dois-je pas me laisser troubler par le succès mitigé de mes efforts d’amélioration si je suis spirituel car, d’une part, le Dieu qui scrute le cœur et sonde les reins, pour rendre à chacun selon sa conduite (Jr 17, 10) ne juge pas selon les apparences et les résultats tangibles comme les hommes mais sur les efforts, les intentions et la droiture du cœur et, d’autre part, que ce Dieu qui est Amour ne me donnera pas accès à la vie éternelle en vertu d’un mérite quelconque de ma part, si grands que puissent avoir été mes efforts en cette vie, mais plutôt en vertu de son infinie miséricorde qui ne devrait pas me faire défaut à moins, évidemment, que je n’aie pas fait bénéficier les autres en cette vie de cette clémence que je réclamerai pour moi-même.

 

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