Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
30 Août 2010 Pensées
Responsabilité
Nous sommes responsables d'à peu près tous les maux dont nous souffrons.
– André Gide (1869-1951)
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Bien que nous soyons souvent responsables des maux qui nous affligent, il nous faut éviter de généraliser et s’abstenir de présumer que les épreuves subies sont uniquement le lot de ceux qui se les ont attirées par une conduite inappropriée. La charité chrétienne demande que l’on évite de juger l’autre et que l’on fasse preuve de compassion à son égard à l’image du bon Samaritain (Lc 10, 30-37), qu’on l’aide à se sortir du pétrin dans lequel il se retrouve sans égard à la responsabilité. Coupables ou non, il n’y a que des gens dont la souffrance nous interpelle à compatir avec eux et à leur porter assistance dans la mesure de nos moyens. Jésus met en garde ses auditeurs de ne pas chercher à lier la conduite des victimes aux malheurs qui sont les leurs mais s’empresse de s’ajouter qu’il nous faut examiner notre propre conduite et la changer au besoin afin de ne pas s’attirer des maux similaires ou pires encore, comme quoi il existe effectivement à l’occasion un lien entre les deux : « En ce même temps survinrent des gens qui lui rapportèrent ce qui était arrivé aux Galiléens, dont Pilate avait mêlé le sang à celui de leurs victimes. Prenant la parole, il leur dit: "Pensez-vous que, pour avoir subi pareil sort, ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens? Non, je vous le dis, mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous pareillement. Ou ces dix-huit personnes que la tour de Siloé a tuées dans sa chute, pensez-vous que leur dette fût plus grande que celle de tous les hommes qui habitent Jérusalem? Non, je vous le dis; mais si vous ne voulez pas vous repentir, vous périrez tous de même." » (Lc 13, 1-5).
Aussi, la conduite à suivre apparaît-elle être ne pas chercher à connaître le degré de responsabilité des autres dans les malheurs qui les affligent mais, inversement, réviser nos propres agissements afin d’y déceler quelque élément qui eusse pu provoquer les maux que nous subissons et y remédier. Ainsi, l’épreuve pourra-t-elle devenir salutaire pour nous tant pour l’aide apportée à autrui que par l’élimination de nos propres écarts de conduite susceptibles de nous fermer les portes du Royaume espéré. Parfois, ces épreuves peuvent avoir été permises par Dieu pour valider notre foi et notre amour envers Lui comme ce fut le cas pour Job pour qui elles furent salutaires en ce qu’il en ressortit justifié pour être demeuré fidèle à Dieu malgré les calamités qui se sont abattues sur lui, en dépit de ce que sa conduite ne l’avait pas prédestiné à subir un tel sort.