Témoignage de l’Esprit, de l’eau et du sang

10 Janvier 2013

Témoignage de l’Esprit, de l’eau et du sang

Mes bien-aimés, qui donc est vainqueur du monde ? N'est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? C'est lui, Jésus Christ, qui est venu par l'eau et par le sang : pas seulement l'eau, mais l'eau et le sang. Et celui qui rend témoignage, c'est l'Esprit, car l'Esprit est la vérité. Ils sont trois qui rendent témoignage, l'Esprit, l'eau et le sang, et tous les trois se rejoignent en un seul témoignage. Nous acceptons bien le témoignage des hommes ; or, le témoignage de Dieu a plus de valeur, et le témoignage de Dieu, c'est celui qu'il rend à son Fils. Celui qui met sa foi dans le Fils de Dieu possède en lui-même ce témoignage. Celui qui ne croit pas Dieu, celui-là fait de Dieu un menteur, puisqu'il ne croit pas au témoignage que Dieu rend à son Fils. Et ce témoignage, le voici : Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils possède la vie ; celui qui n'a pas le Fils de Dieu ne possède pas la vie. Je vous ai écrit tout cela pour vous faire savoir que vous avez la vie éternelle, vous qui mettez votre foi dans le nom du Fils de Dieu.

Première lettre de Jean 5,5-13.

Elles sont bien énigmatiques ces paroles de Jean ! Nous pouvons les rattacher au baptême du Christ dans l’eau du Jourdain où l'Esprit de Dieu descend comme une colombe et vient sur lui et où également le Père lui rend témoignage : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur » (Mt 3, 13-17). Il n’y est cependant pas fait mention du sang. Le sang se rapporte définitivement au sacrifice de la croix. Dans le récit évangélique, Jean parle de l’eau jaillie du cœur transpercé de Jésus en même temps que le sang et, immédiatement après, du témoignage rendu pour susciter la foi : « L'un des soldats, de sa lance, lui perça le côté et il sortit aussitôt du sang et de l'eau. Celui qui a vu rend témoignage — son témoignage est véritable, et celui-là sait qu'il dit vrai — pour que vous aussi vous croyiez » (Jn 19, 34-35).

Dans cette eau sortie du cœur du Christ, nous pouvons voir les sacrements du baptême et de la réconciliation dans lesquels nos péchés sont lavés, effacés. Quant au sang, c’est le prix payé par Jésus pour nous donner accès à la vie éternelle, pour pouvoir repartir en neuf moyennant le regret de nos fautes et le désir d’amender notre conduite. L’Esprit, enfin, est Celui qui est agissant dans les sacrements, Celui qui communique la grâce de Dieu. Eau, sang et Esprit, c’est la miséricorde divine en action dans le monde pour nous donner accès à la vie éternelle qui autrement nous serait inaccessible en raison de nos péchés. Dieu étant Amour, il n’y a pas de témoignage plus probant de son existence que la manifestation de son infinie Miséricorde.

Quand on parle d’eau et de sang sortis du cœur du Christ, l’image qui me vient immédiatement en tête est celle du tableau du Christ de la miséricorde qu’a fait peindre sœur Faustine Kowalska du cœur duquel jaillissent deux faisceaux lumineux, l’un blanc pour l’eau et l’autre rouge pour le sang. Je terminerai d’ailleurs par les paroles de Jésus qu’elle rapporte aux versets 186 et 187 de son journal (Petit journal de sœur Faustine) :

Aujourd’hui Jésus me dit : « Je désire que tu connaisses plus profondément l’amour dont brûle mon cœur. Tu le comprendras en méditant Ma Passion. Appelle Ma Miséricorde sur les pécheurs, Je désire leur salut.

Quand tu réciteras cette prière pour un pécheur d’un cœur contrit et avec foi, Je lui donnerai la grâce de la conversion. Voici cette petite prière :

« Ô Sang et Eau, qui avez jailli du Cœur de Jésus comme source de Miséricorde pour nous, j’ai confiance en Vous! »