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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Tout risquer

 

Tout risquer

 

Une fois dans sa vie, juste une fois, on devrait avoir suffisamment la foi en quelque chose pour tout risquer pour ce quelque chose.

 

  André Brink   (1935-        ), Une saison blanche et sèche 

 

 

Pour gagner, il faut parfois tout risquer. Qui n’a pas rencontré ou entendu parler d’un de ces entrepreneurs qui a dû tout risquer, hypothéquer sa maison, pour recueillir suffisamment d’argent pour lancer son affaire ? Les athlètes, pour leur part, doivent renoncer  à bien des plaisirs de la vie afin de maintenir une condition physique impeccable qui leur permettra d’atteindre les plus hauts sommets. Dans un tournoi de poker, il y a des moments clés où le participant doit inéluctablement miser tout ce qu’il a sur une main, l’art du joueur consistant à choisir le moment opportun pour le faire.

 

Si certaines personnes sont prêtes à tout miser pour une gloire ou un plaisir éphémères, l’acquisition d’une richesse qui ne durera guère plus (personne n’emportant dans la mort les biens accumulés), combien plus le spirituel ne devrait-il pas être prêt à tout risquer pour une vie qui se prolongera dans l’éternité ? Quel risque y a-t-il, par ailleurs, à tout miser sur l’Amour ? Dieu n’existerait-il pas qu’il y a une joie légitime à aimer et à faire du bien aux autres. Cette joie est amplifiée par l’espérance, pour ceux qui ont mis leur foi dans le Christ, d’accéder à la vie éternelle ainsi qu’il l’a promis à ses disciples : « Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures; sinon, je vous l'aurais dit; je vais vous préparer une place. » (Jn 14, 2). Jésus affirme clairement l’existence d’une vie au-delà du séjour terrestre aux Sadducéens qui prétendaient qu’il n’y a pas de résurrection : « Les enfants de ce monde se marient. Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection. Quant à dire que les morts doivent ressusciter, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur : le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob. Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; tous vivent en effet pour lui » (Lc 20, 34-38). Qui dit avoir foi en Dieu doit être prêt à tout risquer pour Lui sans quoi sa foi n’est que paroles sans conséquences et il compromet sa vie spirituelle dans son incapacité de choisir entre les choses matérielles et celles de Dieu : « Quiconque a mis la main à la charrue et regarde en arrière est impropre au Royaume de Dieu » (Lc 9, 62).

 

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