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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Chaînes

 

Chaînes

 

If you resent your chains, you are half free.

 

  Dictionary of American proverbs, Oxford University press,   1996

 

Si vous n’acceptez pas vos chaînes, vous êtes à moitié libre.

 

 

 

Pour se libérer d’un esclavage quelconque, il nous faut d’abord avoir conscience de sa situation, puis s’y refuser, ne pas considérer qu’il s’agisse là d’une fatalité aussi difficile puisse-t-il sembler ou être réellement de se débarrasser des chaînes qui nous entravent. Qui reconnaît humblement son état et n’y consent pas a déjà parcouru un grand bout de chemin pour s’en sortir. Bien souvent, il faudra solliciter de l’aide extérieure pour nous accompagner sur la voie qui reste à parcourir. Partager ou s’allier avec des personnes aux prises avec les mêmes problèmes ou étant parvenu à les surmonter  un autre moyen de faciliter le chemin qui reste à faire pour parvenir à une entière liberté.

 

Les péchés, fautes contre la raison, la vérité, la conscience droite ; manquements à l’amour véritable, envers Dieu et envers le prochain, à cause d’un attachement pervers à certains biens (CEC 1849), constituent les chaînes qui empêchent le spirituel d’aller vers Dieu. Qui nie avoir péché, l’importance ou l’existence même du péché, court un grave risque de tomber sous son emprise. L’apôtre Jean est très clair dans ses propos à ce sujet : « Si nous disons: "Nous n'avons pas de péché", nous nous abusons, la vérité n'est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, lui, fidèle et juste, pardonnera nos péchés et nous purifiera de toute iniquité. Si nous disons: "Nous n'avons pas péché", nous faisons de lui un menteur, et sa parole n'est pas en nous » (1 Jn 1, 8-10).  Quant à l’importance de la faute, même celle d’apparence la plus bénigne, elle est soulignée par Jean de la Croix : « Peu importe qu’un oiseau soit retenu par un fil mince ou épais : tant qu’il ne l’aura point brisé, il sera incapable de voler. À la vérité le fil mince est plus facile à rompre que celui qui est épais : mais si facile que soit la rupture, si elle n’a pas lieu, l’oiseau ne volera point. Ainsi en est-il de l’âme retenue par une attache. Quelque vertu qu’elle pratique par ailleurs, elle n’atteindra jamais la liberté de l’union divine… ». Le Nouveau Testament regorge d’exemples où ce sont ceux qui se reconnaissent pécheurs qui se voient ouvrir les portes du salut qu’il s’agisse du publicain en prière de la parabole (Lc 18, 9-14), de la femme pécheresse ayant versé du parfum sur les pieds de Jésus (Lc 7, 37-50) ou encore du larron en croix (Lc 23, 38-42). Le temps des Fêtes est un moment propice pour renouer des liens d’amitié. Profitons de ce moment privilégié pour nous réconcilier avec les autres et avec Dieu et ainsi tendre vers la pleine liberté dont jouissent les enfants de Dieu.

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