Travail

La différence est minime sur le plan des efforts requis entre le travail bâclé et celui qui est bien fait. Pourquoi alors risquer de devoir justifier de n’avoir point consenti toute l’énergie nécessaire ou, pire encore, de devoir reprendre partiellement ou en totalité l’ouvrage et être forcés de dépenser plus de ressources que si nous nous étions appliqués à bien faire du premier coup ?

Dans la même veine, j’ai beaucoup de difficulté à comprendre certains sportifs qui ne donnent pas leur maximum dans les entraînements. Tant qu’à être sur place pour 60 ou 90 minutes, pourquoi ne pas investir toute son énergie dans l’activité qui a cours, d’autant plus que l’insuffisance d’efforts affectera négativement la performance à venir ?

Pour le spirituel, faire un travail comme il faut consiste à le faire par et avec amour, rendant ainsi témoignage au Dieu Amour de qui il se réclame. Cette touche d’amour que ce soit un sourire, un regard de compassion ou l’absence de condescendance, est au cœur même du témoignage que le chrétien est appelé à livrer à l’aide de l’Esprit d’Amour : « Vous allez recevoir une force, celle de l'Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre »  (Ac 1, 8). Le délicat parfum d’amour qui émane des œuvres du spirituel, voilà ce qui en fait le sel de la terre (Mt 5, 13), ce qui porte l’humain vers le divin.