Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
6 Mars 2010 Pensées
Vivre
Personne ne se soucie de bien vivre, mais de vivre longtemps, alors que tous peuvent se donner le bonheur de bien vivre, aucun de vivre longtemps.
– Sénèque (4-65)
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Le désir de vivre longtemps ne date pas d’hier ! Ce qui caractérise l’homme moderne c’est d’avoir augmenté considérablement l’espérance de vie grâce aux progrès de la médecine. On ne peut cependant dire que la qualité de la vie, qui dépend pourtant grandement de nous, de nos attitudes et de nos comportements, se soit quant à elle améliorée. Même si le temps à notre disposition s’est accru, nous cherchons à aller plus vite pour en faire encore davantage avec pour résultat que nous sommes plus stressés que les générations qui nous ont précédés. Le mal de vivre est tel que le nombre de ceux qui mettent un terme prématurément à leur existence ne cesse de croître dans des sociétés qui connaissent pourtant l’abondance. Pourquoi le bonheur nous échappe-t-il alors que nous avons pourtant accès à un niveau de vie sans précédent ?
À mon avis, la raison est que nous avons imité le fils prodigue de la parabole (Lc 15, 1-32) et que nous nous sommes éloignés de notre Père des cieux, qui veut pourtant notre bonheur, pour faire reposer ce dernier sur des choses matérielles qui, si abondantes soient-elles, n’ont jamais su répondre au besoin fondamental au cœur de l’être humain, qui est d’aimer et d’être aimé. Pire, plus l’homme possède, plus il veut posséder, cette quête sans fin l’éloignant sans cesse de son bien véritable, l’amour. Nous sentons-nous malheureux, imitons le fils prodigue et prenons un temps d’arrêt pour réfléchir. Un Père est là qui n’attend qu’un signe de notre part pour nous combler d’un amour qui nous fait cruellement défaut. Une petite phrase suffit pour nous ouvrir à l’Amour : « Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils... »