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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Vie

 

Vie

 

Une vie qui cherche sa vie n'est pas une vie.

 

Ménandre (343-291)

 

 

 

Comme le dit la chanson de Lucie Bernier, Je m’ennuie de toi, qui était interprétée par Chantal Pary : On perd sa vie à vouloir la gagner, tu devrais y penser. L’amour constitue la vocation de l’homme, ce qui lui permet d’atteindre le bonheur. Certes, tous conviendront qu’il faut travailler pour subvenir à ses besoins essentiels, l’apôtre Paul s’en faisant un point d’honneur : « de nuit comme de jour, nous travaillions, pour n'être à la charge d'aucun de vous » (1 Th 2, 9). Cependant, il faut s’interroger sur l’emploi de notre temps quand ces besoins sont comblés et que le temps de travail empiète sur celui qui devrait légitimement être consacré aux personnes qui ont besoin de notre présence et de notre amour.

 

La recherche de soi se fait-elle au détriment de Dieu et de son commandement d’amour que la vie d’amour promise à l’homme pour l’éternité est compromise : « Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même, qu'il se charge de sa croix chaque jour, et qu'il me suive. Qui veut en effet sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi, celui-là la sauvera. Que sert donc à l'homme de gagner le monde entier, s'il se perd ou se ruine lui-même ? » (Lc 9, 23-25). Judas l’Iscariote, un intime de Jésus, se veut le triste exemple que le souci premier de soi peut mener jusqu’à la perdition. On le voit, dans un premier temps, s’indigner de ce que Marie, sœur de Lazare, utilise un parfum de grand prix pour manifester sa reconnaissance à Jésus : «Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d'argent, que l'on aurait données à des pauvres ? » Il parla ainsi, non parce qu'il se préoccupait des pauvres, mais parce que c'était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait pour lui ce que l'on y mettait. (Jn 12, 5-6). Cependant, son sort n’était pas scellé avant qu’il n’accepte la bouchée offerte par Jésus lors de la communion fraternelle : « Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. » … Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt ; il faisait nuit. » (Jn 13, 27.30), son esprit était enténébré par le mensonge, les petites trahisons de ses larcins allaient trouver leur accomplissement dans la grande trahison de celui qu’il appelait pourtant maître et qu’il allait livrer pour qu’il soit mis à mort, avant de s’enlever lui-même une existence à laquelle il n’attachait manifestement plus aucune valeur. Soucieuse du bien de ses enfants, l’Église recommande-t-elle à ceux-ci de se préparer adéquatement avant de recevoir le sacrement de l’Eucharistie,  que « celui qui est conscient d’un péché grave reçoive le sacrement de la Réconciliation avant d’accéder à la communion » (CECC 1385) de peur que l’Eucharistie n’aggrave son état plutôt que de l’améliorer comme ce devrait être le cas lorsqu’il se trouve en de bonnes dispositions.

 

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