Aveu

Avez-vous déjà avoué vos torts face à une personne en colère qui cherche un bouc émissaire sur qui passer sa frustration ? Non ? Tentez-le coup ! Vous verrez, c’est magique ! Parfois, celle-ci est tellement « crinquée » que vous devrez dire à quelques reprises « c’est de ma faute, je m’en excuse » avant qu’elle ne réalise que toute sa mise en scène est inutile et qu’elle ne cesse de vous agresser verbalement, mais quand elle se rendra compte que vous reconnaissez vos torts sa colère cessera du coup. Par contre, si vous cherchez à vous disculper, cela ne fera qu’augmenter sa frustration et vous essuierez une pluie de bêtises.

Si l’aveu de ses torts désarme l’homme colérique, combien plus Dieu, qui est Amour, ne comblera-t-il pas celui qui, humblement, reconnaît ses fautes dans le sacrement de réconciliation? Les catholiques, pour obtenir le pardon de Dieu et chercher l’aide de sa grâce afin de trouver la force de résister à la tentation, avouent humblement leurs fautes au prêtre, aveu individuel essentiel à l’efficacité du sacrement tel que l’a dit Jean-Paul II dans son exhortation apostolique Reconciliatio et Paenitentia.  Plus que le soulagement de sa conscience, le pénitent dans cette démarche vient quémander l’aide de Dieu pour partir sur des bases nouvelles, pour trouver la force et le courage de faire le bien auquel il se sent appelé mais auquel, en raison de sa faiblesse, il s’est dérobé, tout comme la rencontre de Jésus a constitué pour Zachée le point tournant de son existence : « Voici, Seigneur, je vais donner la moitié de mes biens aux pauvres, et si j'ai extorqué quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple » (Lc 19, 8).