Travail

À ces maux, nous pouvons également rajouter la solitude car le travail se fait généralement au sein d’équipes et que même le travailleur autonome doit nécessairement transiger avec des clients et des fournisseurs, ce qui lui permet de sortir de l’isolement.

Le travail, loin d’être une malédiction, est un outil de promotion de l’homme, un moyen à la fois de participer à l’érection d’un monde meilleur en contribuant au bien commun aussi bien que de se développer personnellement, d’acquérir de nouvelles aptitudes et de maintenir une saine estime de soi.

Le spirituel ne considère pas le travail comme une punition de Dieu suite à la désobéissance des premiers parents mais plutôt comme un moyen mis à sa disposition pour restaurer une partie de la dignité perdue à cause du péché, une opportunité de participer à l’activité créatrice de Dieu. Vues ainsi les paroles : « À force de peines tu tireras du sol subsistance tous les jours de ta vie… À la sueur de ton visage tu mangeras ton pain » (Gn 3, 17.19), rendent plus justice à un Dieu, Père et Amour qui, s’il reprend ses enfants, ne le fait jamais pour tirer vengeance et obtenir réparation pour le préjudice subi, mais pour leur offrir la chance de se remettre sur la bonne voie.

Voulu par Dieu, ordonné à l’édification de l’homme, le travail est un droit, une composante essentielle de son existence tout juste après la nourriture et le vêtement. Malheur à ceux qui détournent le travail de ses fins premières et ne se préoccupent nullement d’y préserver la dignité des personnes qui s’y affairent, transformant celui-ci en moyen d’asservissement afin qu’eux-mêmes puissent en tirer un avantage additionnel. De même, le fait d’allouer des prestations aux sans-emplois afin qu’ils puissent subsister ne suffit pas pour dédouaner une société de sa responsabilité envers ces personnes et son objectif devrait être de procurer un travail à chacun des membres en état de travailler qui la composent.