Caractère

Tout commence par l’acceptation de notre responsabilité individuelle que ce soit dans notre existence personnelle, dans la vie des organisations auxquelles nous appartenons et même pour la qualité de l’environnement de la planète entière.

Obnubilé par la recherche de droits individuels et la défense de ceux qu’il a acquis, l’homme moderne en vient à oublier ses responsabilités envers le bien commun et son Créateur. Son amour se refroidit et en vient à être assimilé au seul plaisir qu’il en retire. Il souffre du mal de l’âme et en arrive à perdre le respect de la vie, même de sa propre vie.

Le spirituel, à l’instar du publicain des Évangiles, se reconnaît pécheur (Lc 18, 9-14), prend conscience de sa responsabilité et de son incapacité à y correspondre totalement. Il ne réclame rien d’autre à Dieu que de lui faire miséricorde, de s’incliner vers lui et de l’aimer malgré ses faiblesses, amour dont il ne manquera pas de faire bénéficier à son tour ceux qui croiseront sa route, rendant le monde quelque peu meilleur. Jamais ne doit-il oublier sa responsabilité de faire bénéficier les autres du même amour que lui-même a reçu sous peine de faire face éventuellement à la justice divine comme Jésus l’illustre dans la parabole du mauvais serviteur qui après avoir obtenu la remise de sa dette personnelle fit jeter en prison son compagnon pour obtenir remboursement d’un montant pourtant moindre, s’attirant la colère de son maître (Mt 18, 23-35).