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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Agir

 

 

Agir

 

Vivre consiste à agir.

 

Henri Bergson (1859-1941)

 

 

 

L’action révèle la personne tout comme la bouche parle du trop-plein du cœur (Lc 6, 45). Il faut prendre garde cependant de ne pas limiter notre perception de la personne à ce qu’elle fait ou peut faire. La vie a une valeur intrinsèque inaliénable. Pour le spirituel, elle est voulue par Dieu et maintenue par Lui. Pour le croyant, celui qui s’arroge le droit de vie ou de mort usurpe un pouvoir qu’il n’appartient qu’à Dieu seul et commet un crime de lèse-majesté, serait-ce sur sa propre personne. L’être le plus faible, le plus vulnérable, même s’il n’apporte aucune contribution tangible à la société compte pour Dieu et contribuera à son plan de salut pour l’homme même si ce n’est que de façon passive. De telles personnes ont touché le cœur de mère Teresa et ont fait d’elle une sainte en devenir en lui offrant l’opportunité de démontrer la grande charité qui l’animait, charité qui l’a incitée à leur offrir des conditions minimales pour qu’elles puissent mourir dignement. Pourquoi la cause du don, celui qui l’accueille, ne pourrait-il pas participer à la récompense du donateur ? Ainsi, en n’agissant point mais en permettant aux autres d’aimer en toute gratuité, car il ne pourra de toute évidence jamais rembourser le bien qui lui a été fait, l’être le plus faible devient-il cause efficiente de salut pour les autres, collaborateur privilégié de Dieu que la justice de ce dernier ne saurait oublier lorsque viendra l’heure de la reddition des comptes.

 

L’ami de Dieu n’est pas épargné par l’inaction forcée et la mise l’écart qui la provoque ou qui s’en suit. Le prophète Jérémie, comme Job, en vient à regretter le jour de sa naissance, à se questionner sur l’abandon apparent dont il semble l’objet de la part de Dieu : « Malheur à moi, ô ma mère ! Pourquoi m'avoir enfanté, moi qui suis un élément de contestation et de dispute pour tout le pays ? Je ne suis le créancier ni le débiteur de personne, et pourtant tout le monde me maudit ! Sous le poids de ta main, je me suis assis à l'écart, parce que tu m'as rempli d'indignation. Pourquoi ma souffrance est-elle sans fin, ma blessure, incurable, refusant la guérison ? Serais-tu pour moi comme un ruisseau décevant, aux eaux intermittentes ? »   (Jr 15, 10.17-18). Ce à quoi le Seigneur lui répondit que, malgré sa situation fâcheuse, il avait du prix à ses yeux, qu’il ne l’abandonnerait pas et que, par conséquent il pouvait compter sur son soutien : « Si tu reviens, si je te fais revenir, tu reprendras ton service devant moi. Si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est méprisable, tu seras comme ma propre bouche. C'est eux qui reviendront vers toi, et non pas toi qui reviendras vers eux. Je te dresserai devant ce peuple comme un rempart de bronze infranchissable ; ils te combattront, mais ils ne pourront pas te vaincre, car je suis avec toi pour te sauver et te délivrer. Je t'arracherai à la main des méchants, je te délivrerai de la poigne des violents. Parole du Seigneur » (Jr 15, 19-21).

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