Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
20 Février 2010 Pensées
Audace
De l'audace, de l'audace ; en toute occasion, de l'audace.
– Edmund Spencer (1552-1599) La Reine des fées
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L’audace est cette petite voix intérieure qui nous permet d’avancer en nous suggérant qu’il se trouve quelque chose d’accessible et de meilleur dans l’inconnu que ce dont nous jouissons dans la quiétude d’un environnement que nous maîtrisons déjà. Sans audace, il n’y a pas de progression possible. L’avenir appartient aux audacieux. Nous retrouvons-nous en position d’autorité comme parent, éducateur ou patron, qu’il est de notre responsabilité de créer un climat propice à la prise de risques. Comment faire ? En récompensant les initiatives qui ont eu un dénouement heureux et s’abstenant de blâmer ou de rajouter aux conséquences négatives de celles qui ont moins bien tourné et même d’en tirer quelque chose de positif, ne serait-ce que la leçon de l’expérience. On crée alors un climat de confiance où celui qui ose sait qu’il peut à la fois bénéficier des retombées positives de ses actions et compter sur un filet de protection advenant l’échec, ce qui l’encourage à aller de l’avant.
La spiritualité demande de l’audace. Mettre sa foi en un Dieu imperceptible aux sens plutôt qu’en des choses matérielles bien tangibles tel est le pari qu’ont effectué les croyants au fil de l’histoire. Parmi ceux-ci se trouve un publicain du nom de Lévi, un homme sûrement parmi les plus matérialistes, car il était collecteur d’impôts, qui abandonne tout à la simple invitation de Jésus « Suis-moi ». Mieux encore, il organise un grand festin dans sa maison pour faire connaître Jésus à ses amis publicains et pécheurs, ce qui offusque les bonnes gens de l’époque et qui nous a valu ces paroles remplies d’espérance pour tous ceux qui sont loin de Dieu, la masse des pécheurs à laquelle nous appartenons tous, à « prendre le risque » de s’en rapprocher : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs, pour qu'ils se convertissent » (Lc 5, 27-32). Confiants de ne pas être rejetés de Dieu, de pouvoir compter sur sa miséricorde, nous pouvons oser quitter la « sécurité » du monde matériel pour nous avancer avec audace vers Lui.