Beauté

Mystère que la beauté ! Principe de vie, elle se trouve au cœur du processus de reproduction de nombreuses espèces tant végétales qu’animales. Paradoxe également, car elle peut conduire au bien tant qu’au mal, ce dernier survenant notamment lorsque quelqu’un cherche à se l’approprier, lorsqu’il fait une fin de ce qui n’est qu’un moyen susceptible de nous attirer vers un bien dont il ne constitue, pour ainsi dire, quel la couleur. Éphémère beauté, dans un monde en constante mutation où tout évolue, change, se transforme, les critères d’évaluation quand ce ne sont pas les objets eux-mêmes. Incompréhensible beauté lorsque l’on trouve du charme à un défaut dans un monde à la recherche de perfection.

La beauté, notamment celle de la nature, constitue révélation de Dieu pour le spirituel, le moyen par lequel il entre en présence de Celui qui échappe à son regard. La beauté physique de l’autre lui inculque le premier mouvement qui l’incite à aimer, et son flétrissement inévitable le conduit à aimer l’autre pour lui-même au-delà de l’apparence et à un niveau encore supérieur, à aimer le Dieu invisible à travers sa créature. Ainsi donc, il passe de l’apparence, à l’être et au Principe. La beauté se trouve au point de départ de son cheminement vers la Vérité.

La beauté est un fil qui peut conduire au bien, à l’autre et à Dieu. Cherchons-nous la beauté pour elle-même, voulons-nous nous l’approprier, que nous la détournons de sa fin première et risquons de sombrer dans le mal.