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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Temps

 

Temps

 

Time has been transformed, and we have changed; it has advanced and set us in motion; it has unveiled its face, inspiring us with bewilderment and exhilaration.

 

 Kahlil Gibran  (1883-1931)

 

Le temps a été transformé, et nous avons changé; il a avancé et nous a entraînés; il a dévoilé son visage et nous a inspirés perplexité et euphorie.

 

 

 

Mystère que le passage du temps ! Un temps qui s’écoule inexorablement, trop vite pour plusieurs, pas assez pour certains, la sagesse consistant à s’adapter à son cours, à accepter ses inévitables sévices et à profiter de ses enseignements. Jean-Louis Bruguès, dans son livre L’éternité si proche, parle de la tentation en tout homme de résister à l’écoulement du temps, d’en nier les effets :

 

« Le fol espoir de rajeunir suscite en nous une ardente résonnance affective », dit le poète. Cette jeunesse-là, jeunesse du regret et de la nostalgie, nous fait basculer dans le monde des apparences. Mais existe-t-il une vraie morale des apparences? La jeunesse a sa beauté et sa vérité tant qu’elle dure, quelques années à peine. Si on essaie de l’étirer hors de ses limites, on la rend chronique à la manière des maladies. Tous les moyens artificiels du paraître ne soulignent-ils pas les manques de l’âge au lieu de les effacer? Le déguisement printanier fait ressortir par contraste les flétrissures de l’automne. On peut changer d’époux, d’amant, de conviction, de religion, tout cela ne semble pas tirer à conséquence pourvu que l’épiderme reste intact. Au premier accident de santé, cependant, ou au crépuscule de l’existence, que reste-t-il? L’aspiration vers l’éternité a émigré des profondeurs de l’âme pour s’installer à la surface de corps voués à la corruption. Cette jeunesse de l’avoir et du paraître conduit au tragique, à moins que ce ne soit à l’insignifiant. La jeunesse échappe à nos instincts d’appropriation, et c’est pour cette raison qu’elle constitue à elle seule comme une parabole de la moralité. »

 

Le temps qui passe et la déchéance physique qui l’accompagne nous forcent à nous interroger sur le sens de notre vie. Les chrétiens trouvent ce sens dans la rencontre de l’éternité de Dieu et l’aujourd’hui de l’homme, dans l’Emmanuel, « Dieu avec nous » (Mt 1, 23), dont ils se préparent à célébrer la naissance à Noël et dont la résurrection garantit l’existence d’une vie qui n’aura pas de fin au-delà de celle à laquelle le temps et ses effets auront mis un terme.

 

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