Bonheur

J’ai longtemps cru que le bonheur dépendait des choses, des événements ou des personnes. Mais j’ai vu des personnes pauvres plus heureuses que bien des riches, des personnes malades qui goûtaient pleinement cette vie et s’y accrochaient plus que plusieurs bien portantes et d’autres, enfin, ne pas laisser assombrir leur humeur par la présence de personnes déplaisantes. Le bonheur ne pouvait donc pas dépendre de l’environnement, des circonstances ou des autres. Il ne reposait pas sur des choses qui, si pénibles ou enivrantes pouvaient-elles être sur le coup, se révélaient néanmoins passagères. L’attitude était ce qui distinguait les gens heureux, l’accueil qu’ils faisaient aux choses, aux événements et aux personnes. Parmi ceux-ci se trouvaient plusieurs spirituels. Leur secret ? Tout accueillir comme venant de Dieu, voulu par Lui, pour le salut éternel des autres et le leur. Les choses nécessaires venaient-elles à leur faire défaut qu’ils s’en remettaient à sa Providence pour leur assurer le strict minimum. Les circonstances étaient-elles adverses, qu’ils s’en remettaient à Dieu confiantes qu’Il tirerait un bien plus grand encore que ce qu’il en coûtait de souffrances passagères. Enfin, ils voyaient Dieu dans l’autre, certes pas le Dieu siégeant sur son trône de gloire mais plutôt celui qui a révélé son amour sous les traits défigurés du Christ crucifié.

Évitons de confondre plaisir et bonheur. Abstenons-nous de donner une importance démesurée à ce qui ne durera qu’un temps, fixons nos horizons sur le long terme voire l’Éternel. Travaillons sur notre attitude. Cherchons à tirer le meilleur parti de notre réalité plutôt que de la rêver différente. Notre bonheur s’accroîtra.